Conférence nationale Grosse confusion sur le « statut pénal » des journalistes
Madagascar Tribune
samedi 18 septembre 2010, par
Si la commission « communication » était la moins fréquentée au cours de cette conférence nationale, la présentation de ses travaux en séance plénière a provoqué l’événement le plus spectaculaire de ce vendredi 17 septembre à Ivato.
Lorsque le rapporteur de la commission communication a avancé une proposition de dépénalisation des délits de presse, la formulation employée au moment du passage au vote pouvait laisser penser que les journalistes bénéficieraient à l’avenir d’une immunité judiciaire pour les crimes et délits, quelle que soit la nature de ceux-ci. Les membres de l’assemblée plénière ont alors rejeté la motion.
La surprise était totale dans la salle et le ton montait vivement entre certains professionnels des médias et une partie de l’assistance. Devant les cris et protestations, il fallut une suspension de séance avant que les uns et les autres commencent à comprendre la nature du quiproquo. Les gens de presse étaient obligés de rappeler leur position quasi-unanime et constante depuis des années. Il ne s’agit nullement pour eux de demander une impunité comparable à celle d’un député ou d’un Président de la République ; mais depuis la libéralisation politique de 1991, ils avaient vainement tenté de remanier la loi n° 90-031 portant code de la communication qui prévoit des peines d’emprisonnement pour les journalistes. Aux yeux de la presse, si sanctions il doit y avoir pour des écrits ou des propos journalistiques, elles ne devraient pas dépasser le stade des sanctions administratives et des réparations civiles.
Le pasteur Paul Ramino devait finalement s’excuser de la tournure des événements auprès des professionnels des médias présents à Ivato, et il s’est engagé à soumettre à nouveau la question à l’assemblée plénière.
Plus tôt dans la journée, les propositions des commissions Social et Code électoral avaient été débattues et soumises aux votes sans incident majeur, car une majorité se dégageait assez clairement sur chaque point. On peut douter qu’il en soit de même ce jour pour les questions touchant à la Constitution et à l’amnistie.
http://www.madagascar-tribune.com/Grosse-confusion-sur-le-statut,14729.html
samedi 18 septembre 2010, par
Si la commission « communication » était la moins fréquentée au cours de cette conférence nationale, la présentation de ses travaux en séance plénière a provoqué l’événement le plus spectaculaire de ce vendredi 17 septembre à Ivato.
Lorsque le rapporteur de la commission communication a avancé une proposition de dépénalisation des délits de presse, la formulation employée au moment du passage au vote pouvait laisser penser que les journalistes bénéficieraient à l’avenir d’une immunité judiciaire pour les crimes et délits, quelle que soit la nature de ceux-ci. Les membres de l’assemblée plénière ont alors rejeté la motion.
La surprise était totale dans la salle et le ton montait vivement entre certains professionnels des médias et une partie de l’assistance. Devant les cris et protestations, il fallut une suspension de séance avant que les uns et les autres commencent à comprendre la nature du quiproquo. Les gens de presse étaient obligés de rappeler leur position quasi-unanime et constante depuis des années. Il ne s’agit nullement pour eux de demander une impunité comparable à celle d’un député ou d’un Président de la République ; mais depuis la libéralisation politique de 1991, ils avaient vainement tenté de remanier la loi n° 90-031 portant code de la communication qui prévoit des peines d’emprisonnement pour les journalistes. Aux yeux de la presse, si sanctions il doit y avoir pour des écrits ou des propos journalistiques, elles ne devraient pas dépasser le stade des sanctions administratives et des réparations civiles.
Le pasteur Paul Ramino devait finalement s’excuser de la tournure des événements auprès des professionnels des médias présents à Ivato, et il s’est engagé à soumettre à nouveau la question à l’assemblée plénière.
Plus tôt dans la journée, les propositions des commissions Social et Code électoral avaient été débattues et soumises aux votes sans incident majeur, car une majorité se dégageait assez clairement sur chaque point. On peut douter qu’il en soit de même ce jour pour les questions touchant à la Constitution et à l’amnistie.
http://www.madagascar-tribune.com/Grosse-confusion-sur-le-statut,14729.html