Madagascar: le médiateur Simao dévoile sa feuille de route
Romandie.com
ANTANANARIVO - Leonardo Simao, médiateur dans la crise malgache pour la SADC (Communauté des Etats d'Afrique australe) a remis lundi aux différentes formations politiques du pays une "feuille de route pour la sortie de crise", qui fait la part belle au régime actuel d'Andry Rajoelina.
Le document, que s'est procuré l'AFP mardi et qui doit être approuvé par les parties malgaches, confirme Andry Rajoelina comme "président de la transition" et engage à la "formation d'un gouvernement de transition d'union nationale consensuel et inclusif".
Ce gouvernement serait "chargé de l'administration des affaires courantes", devra "s'abstenir de prendre des nouveaux engagements à long terme et mettra en place des "conditions nécessaires pour des élections (législatives et présidentielle) crédibles, justes et transparentes" devant se tenir entre 1er mai au 30 novembre 2011".
Le document laisse la porte ouverte à une candidature de M. Rajoelina et à tout autre membre des différentes institutions, cependant "tenus de démissionner de leurs fonctions 60 jours avant la date du scrutin".
En revanche, "Marc Ravalomanana ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu'à l'instauration d'un climat politique et de sécurité favorable dont l'appréciation relèvera de la compétence exclusive du futur gouvernement à l'issue des élections", interdisant, de fait, au président évincé en mars 2009 de se présenter.
Alors qu'il devra "s'abstenir de toute action déstabilisatrice", M. Ravalomanana verra cependant "la protection de sa famille et de ses biens" assurée par les autorités de transition.
Une "amnistie large pour tous les événements politiques intervenus entre 2002 et 2009" devrait être octroyée, à l'exception des crimes contre l'Humanité et autres violations graves des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
"Nous sommes un peu étonnés de ce projet de feuille de route (...) qui légitime le coup d'Etat de M. Rajoelina. Nous avons l'impression que la communauté internationale est en train de marcher sur la tête", a déclaré à l'AFP Mamy Rakotoarivelo, représentant de M. Ravalomanana à Madagascar.
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis mars 2009 et le renversement de l'ex-président Ravalomanana par M. Rajoelina alors maire d'Antananarivo et soutenu par l'armée.
Plusieurs accords ont été scellés entre les mouvances politiques depuis le début de la crise politique malgache début 2009, mais "les présents engagements annulent et remplacent tous les engagements pris et/ou signés antérieurement".
Des experts de Nations unies viendrait en appui de l'élaboration du cadre électoral.
M. Simao a remis ce document aux différentes composantes de la vie politique malgache, et attend désormais leurs réponses et commentaires.
Evoquant l'absence de "droit de veto", le texte semble vouloir s'imposer même en l'absence de consensus, introuvable jusqu'à présent, notamment en raison du blocage des mouvances des anciens présidents Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy qui insistent sur la mise en oeuvre des accords signés à Maputo et à Addis Abeba en 2009.
http://www.romandie.com/infos/news2/110201162422.b7coquax.asp
ANTANANARIVO - Leonardo Simao, médiateur dans la crise malgache pour la SADC (Communauté des Etats d'Afrique australe) a remis lundi aux différentes formations politiques du pays une "feuille de route pour la sortie de crise", qui fait la part belle au régime actuel d'Andry Rajoelina.
Le document, que s'est procuré l'AFP mardi et qui doit être approuvé par les parties malgaches, confirme Andry Rajoelina comme "président de la transition" et engage à la "formation d'un gouvernement de transition d'union nationale consensuel et inclusif".
Ce gouvernement serait "chargé de l'administration des affaires courantes", devra "s'abstenir de prendre des nouveaux engagements à long terme et mettra en place des "conditions nécessaires pour des élections (législatives et présidentielle) crédibles, justes et transparentes" devant se tenir entre 1er mai au 30 novembre 2011".
Le document laisse la porte ouverte à une candidature de M. Rajoelina et à tout autre membre des différentes institutions, cependant "tenus de démissionner de leurs fonctions 60 jours avant la date du scrutin".
En revanche, "Marc Ravalomanana ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu'à l'instauration d'un climat politique et de sécurité favorable dont l'appréciation relèvera de la compétence exclusive du futur gouvernement à l'issue des élections", interdisant, de fait, au président évincé en mars 2009 de se présenter.
Alors qu'il devra "s'abstenir de toute action déstabilisatrice", M. Ravalomanana verra cependant "la protection de sa famille et de ses biens" assurée par les autorités de transition.
Une "amnistie large pour tous les événements politiques intervenus entre 2002 et 2009" devrait être octroyée, à l'exception des crimes contre l'Humanité et autres violations graves des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
"Nous sommes un peu étonnés de ce projet de feuille de route (...) qui légitime le coup d'Etat de M. Rajoelina. Nous avons l'impression que la communauté internationale est en train de marcher sur la tête", a déclaré à l'AFP Mamy Rakotoarivelo, représentant de M. Ravalomanana à Madagascar.
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis mars 2009 et le renversement de l'ex-président Ravalomanana par M. Rajoelina alors maire d'Antananarivo et soutenu par l'armée.
Plusieurs accords ont été scellés entre les mouvances politiques depuis le début de la crise politique malgache début 2009, mais "les présents engagements annulent et remplacent tous les engagements pris et/ou signés antérieurement".
Des experts de Nations unies viendrait en appui de l'élaboration du cadre électoral.
M. Simao a remis ce document aux différentes composantes de la vie politique malgache, et attend désormais leurs réponses et commentaires.
Evoquant l'absence de "droit de veto", le texte semble vouloir s'imposer même en l'absence de consensus, introuvable jusqu'à présent, notamment en raison du blocage des mouvances des anciens présidents Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy qui insistent sur la mise en oeuvre des accords signés à Maputo et à Addis Abeba en 2009.
http://www.romandie.com/infos/news2/110201162422.b7coquax.asp