Sortie de crise : La SADC obtient un accord

L'Express de Madagascar


Leonardo Simao est confiant dans le processus engagé.
Leonardo Simao est confiant dans le processus engagé.
Leonardo Simao affirme avoir pu s'assurer de la volonté de retourner au dialogue.

Une étape de franchie mais un chemin qui est encore long. C'est, en résumé, l'enseignement tiré de la mission effectuée par Leonardo Simao, émissaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) sur la relance de dialogue de sortie de crise.

« Nous avons discuté avec les parties prenantes. Il y a un accord général, comme quoi il faut avancer, chercher et trouver une solution pratique à Madagascar », a déclaré Leonardo Simao, ancien ministre des Affaires étrangères de Mozambique, juste avant son départ, hier, à Antaninarenina.

Il résume ainsi les six jours qu'il a passé à Antananarivo. Les contacts qu'il a eu ont été parachevés par une rencontre de près d'une heure trente avec Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT), entre midi et 13 h 30, à Ambohitsorohitra.

Leonardo Simao reste évasif sur le sujet sensible du référendum. Mais il indique avoir obtenu l'accord de l'homme fort de la Transition pour poursuivre les discussions de sortie de crise.

« Je n'ai pas discuté des détails - avec Andry Rajoelina. Mais la volonté de trouver ensemble, avec la communauté internationale, une solution finale a été manifestée », atteste-t-il.

Dans une certaine mesure, il arrive à assurer la poursuite des résolutions du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la SADC, le 20 novembre. Celui-ci avait « appelé au renouvellement du dialogue en faveur d’un processus de Transition crédible, inclusif, consensuel et neutre ». 

Vaste chantier 
Le flou règne sur la manière de concrétiser la recherche de « solution pratique ».

L'émissaire, puis Joaquim Chissano, médiateur de la SADC, devront se plancher sur les questions à mettre sur la table des discussions, les acteurs et leurs formes.

L'ancien diplomate indique son intention de replonger tout de suite dans le dossier. « Je vais faire un rapport à la médiation et à la SADC, avant de voir les étapes suivantes », rapporte-t-il.

« On est en train de discuter et de réfléchir sur les actions concrètes qu'il faut mener pour que tout le monde, la classe politique, la communauté internationale, avancent ensemble vers une solution finale de la crise, que sont les élections », martèle-t-il. À ce rythme-là, une nouvelle mission n'est pas à exclure.

La mouvance Ravalomanana multiplie également les gestes de bonne volonté pour montrer sa disposition à retourner sur la table des négociations. « Certes, le contexte politique a évolué, mais nous sommes prêts à s'y adapter », promet Mamy Rakotoarivelo, le nouveau responsable de l'entité.

« Nous ne sommes pas intransigeants pour le maintien de la formule des quatre mouvances. Celles-ci peuvent être étendues jusqu'à cinq ou six. Pour nous, tout est négociable », conclut-il.

Le régime de transition met de l'eau dans son vin, après des discours répulsifs contre la communauté internationale. À entendre Harry Laurent Rahajason, directeur de communication à la Présidence, la HAT confirme l'intention de discuter. 
Iloniaina Alain

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