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Madagascar : la session extraordinaire du Parlement prolongée


La situation politique devient chaque semaine un peu plus illisible à Madagascar. Alors que la signature de la feuille de route de sortie de crise avait été annoncée par le régime pour début août, il n’y a plus aujourd’hui aucune certitude, et l’on devra sans doute attendre le sommet de la SADC, la semaine prochaine pour y voir plus clair. Le président de la transition Andry Rajoelina n’a d’ailleurs pas caché une certaine irritation à l’encontre de l’organisation régionale, qu’il aimerait voir enfin prendre ses responsabilités.
Après deux semaines de session extraordinaire, le Parlement de transition repart ce lundi pour 12 jours supplémentaires. Les débats ont jusque-là dévoilé des différences de vues concernant le processus électoral, une preuve que tout le monde n’est pas au garde-à-vous, mais aussi facteur de ralentissement.
Et les échanges devraient être tout aussi enflammés ces prochains jours puisqu’il va s’agir cette fois de discuter enfin des lois sur les partis politiques et sur le statut de l’opposition.
En revanche, l’amnistie n’est pas au programme, Andry Rajoelina ayant expliqué qu’il fallait, avant de s’attaquer à ce point fondamental, signer la feuille de route de sortie de crise.
Mais quand est-ce que ce document sera validé par les parties malgaches et internationales, et avec quel contenu et quels signataires ? Si ce processus dirigé par la médiation continue de traîner, le régime va-t-il prendre l’initiative d’annoncer la date de prochaines élections ?
Les commentaires actuels des uns et des autres traduisent l’incertitude totale qui plane sur l’avenir du pays. Et comme un symbole de cette défiance, on a relevé la semaine dernière le départ de Peter Metcalf, représentant politique des Nations unies à Madagascar.
Par RFI

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