EN FINIR AVEC LES COUPS D'ETAT A REPETITION
Le putschiste Rajoelina le 16 et 17mars et 17mars 2009 | EN FINIR AVEC LES COUPS D'ETAT A REPETITION |
Les déclarations et propos tenus par Monsieur Andry Rajeolina lors de sa Conférence de Presse du 16 décembre 2009 et son attitude actuelle sont extrêmement lourds de conséquences et, à n'en pas douter, procèdent d'un manque total de sens des hautes responsabilités qui devraient être les siennes devant la Nation Malagasy ainsi que face à cette Communauté internationale dont les efforts inlassables méritent plus de considération.
Un Pacte indissoluble tiré de toutes les dispositions d'ordre constitutionnel de la Charte de Maputo, de l'Acte Additionnel d'Addis-Abeba et des accords qui leur sont issus lient désormais les quatre mouvances. Il est donc du devoir de tous de dénoncer avec la plus ferme détermination l'attitude de M. Rajoelina et de sa mouvance, lesquels reviennent à la source putschiste de leur coup d'Etat du 17 mars 2009. C'est le retour de Madagascar à l'ordre constitutionnel qu'ils veulent empêcher à tout prix.
Il est un fait établi et confirmé par lui-même que Monsieur Andry Rajoelina rejette, en reniant ses signatures successives, tous les textes fondateurs de la Transition conventionnelle, et refuse toute poursuite du processus de sortie de crise initié à Maputo après avoir persisté à résister à les appliquer de bonne foi.
A tout le moins, et pour éviter un autre qualificatif sans doute plus adéquat, il s'agit d'un forfait.
La première conséquence à en tirer, et qui s'impose à tous, est de prendre acte de son désistement, ainsi que celui de sa mouvance, de ce processus communément accepté, laissant apparaître ipso facto, de façon répétée et persistante, le caractère illégal et illégitime de la "Haute Autorité de Transition" (HAT) et du gouvernement qui en est issu, ce malgré sa volonté feinte de vouloir constituer un "gouvernement d'union nationale" qui n'a jamais trompé personne.
Personne n'en doute, il n'y a pas d'autre voie possible et acceptable que celle fixée par les actes fondateurs de la Transition conventionnelle, c'est à dire successivement: 1°/ dans l'immédiat, l'opérationnalisation du Conseil Présidentiel, la formation du Gouvernement de consensus et la mise en place des autres institutions; 2°/ la révision de l'actuelle constitution suivie d'une élection présidentielle et parachevé par des Législatives, le tout devant aboutir à l'instauration de la IVème République de Madagascar dans les plus brefs délais.
Ainsi que les trois mouvances Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana l'ont affirmé légitimement avec l'adoption de la Déclaration commune et des Résolutions de Maputo III contresignés par les médiateurs et les représentants de l'Union Africaine et de la SADC, non seulement le devoir de tout citoyen malgache dicte de poursuivre jusqu'au bout les objectifs contenus dans les actes fondateurs de la Transition conventionnelle, mais l'implication plus soutenue de l'ensemble de la Communauté internationale est requise.
Aujourd'hui, elle se justifie de plus fort avec les risques réels de répression accrue, et il faut insister d'autant plus que, progressivement les gouvernements et les parlements de certains pays partenaires de Madagascar, se fondant très justement sur les multiples violations des droits fondamentaux par les forces de l'ordre, réagissent de façon de plus en plus pressante pour le retour à l'ordre constitutionnel.
A l'évidence, la dictature à Madagascar, après s'être installée, veut perdurer et, eu égard aux instruments politiques et juridiques dont la communauté des nations s'est dotée pour sécuriser la Démocratie, il est plus que temps qu'ils s'appliquent effectivement à Madagascar si l'on veut éviter que le Peuple Malagasy sombre dans la désolation.
La Déclaration et les Résolutions de Maputo III contiennent tous les instruments de résolution de la crise malgache, ce en application stricte des actes fondateurs de la Transition conventionnelle.
Il faut définitivement mettre un terme aux coups d'Etat à répétition perpétrés par M. Rajoelina et sa mouvance, à leur culture dictatoriale qui est une insulte à l'âme Malagasy. Le réveil des consciences a sonné, il ne faut plus lâcher prise pour que 2010 soit l'année du renouveau d'une Nation jusque là meurtrie.
C'est pourquoi, devant l'extrême urgence et dans l'intérêt mutuel de nos nations, un appel pressant est lancé aux précieuses et meilleures dispositions de la communauté internationale pour aider à leur mise en œuvre et en fournir les moyens diplomatiques et matériels, ceci ne devant nullement exclure la mise en œuvre de sanctions ciblées et sélectives contre les fauteurs.