Accéder au contenu principal

Madagascar : vers une sortie de crise ?


Par RFI
A Madagascar, la semaine qui s’ouvre pourrait enfin faire évoluer la situation. Le président de la transition, Andry Rajoelina, est de retour d’un voyage privé de quinze jours, principalement en France. L’équipe de médiation dirigée par le Mozambicain Leonardo Simao devrait aussi être très bientôt à Antananarivo. Pour le moment, de nombreux scénarios existent.
On n’ose plus parler de « semaine décisive », tant la crise malgache semble faire du surplace depuis de longs mois. Les multiples réunions sur le continent africain n’ont pas clarifié les positions, ni des politiciens locaux, ni même de la communauté internationale.

Certes, le régime devait boucler ses listes électorales ce week-end, et pourrait décider d’organiser seul de prochains scrutins. Mais l’équipe de médiation est attendue cette semaine, et nul doute que les tenants du pouvoir préféreraient arracher la signature d’une feuille de route reconnue.

Il n’y a cependant aucune garantie qu’un large accord puisse être avalisé, d’autant que même les partis affiliés à la transition commencent à prendre leurs distances. Et puis il y a l’ancien Premier ministre Monja Roindefo, qui a pris ses distances depuis longtemps, fin 2009, mais qui compte bien revenir dans la partie.

Ce dernier essaie d’imposer l’idée de le mettre aux commandes d’un gouvernement d’Union nationale. Au nom d’une certaine légalité, considérant un avis de la Haute Cour constitutionnelle datant de deux ans, et du fait qu’il a été le seul à respecter les accords signés, en se retirant après l’acte additionnel d’Addis Abeba, finalement jamais appliqués.

Il s’affiche confiant au vu de ses rencontres avec les différentes entités, mais ce n’est aujourd’hui qu’un scénario parmi tant d’autres.


http://www.rfi.fr/afrique/20110801-madagascar-vers-une-sortie-crise

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article