L'UA menace de sanctionner des mouvances malgaches
Presse-CONF XIV-UA L'UA menace de sanctionner les mouvances malgaches Addis-Abeba,Ethiopie(PANA)-Le Président de la Commission de l'Union Africaine(CUA),Jean Ping,a mis en garde dimanche à Addis-Abeba,en Ethiopie,les mouvances malgaches contre toute obstruction à la mise en oeuvre de l'accord de Maputo,Mozambique,tout en leur donnant un délai de deux semaines pour répondre aux propositions écrites du Groupe International de contact(GIC). "Dans le cadre de la mise en oeuvre de l'accord de Maputo I et de l'Acte Additionnel d'Addis-Abeba et à la lumière des développements intervenus par la suite,je me suis rendu à Antananarivo en compagnie d'experts du GIC pour surmonter l'impasse actuelle",a rappelé M.Ping. S'exprimant à l'ouverture de la 14è Session de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA,M.Ping a assuré que les 4 mouvances malgaches disposent seulement deux semaines pour répondre aux propositions écrites de la communauté internationale. "Passé ce délai, la partie qui persiste dans l'unilatérisme et le reniement des engagements encourt la rigueur de la doctrine de l'UA et de ses prolongements internationaux", a précisé M.Ping. L'organisation panafricaine a confié le leadership de la recherche d'une solution négociée à la crise malgache à la Communauté de développement des Etats d'Afrique australe(SADC,en anglais) qui exige ouvertement le retour à l'ordre constitutionnel à Antananarivo,y compris par le recours à la force. Signé sous l'égide de l'ancien président mozambicain Joachim Chissano, l'accord de Maputo I prévoit notamment de deux vice-présidents pour seconder le président de la Haute autorité de transition, Andry Rajoelina ainsi que la désignation consensuelle d'u nouveau Premier ministre. L'accord prévoit également la formation d'un gouvernement d'union nationale avec une clé de répartition des postes entre les 4 mouvances dont celles des anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy. La mouvance du président de la Haute autorité de transition et celle de Marc Ravalomanana devraient également participer à ce gouvernement chargé principalement de l'organisation des élections libres et transparentes. Après avoir accepté le contenu de l'accord ,M.Rajoelina a fait machine arrière pour procèder à la nomination unilatérale d'un militaire à la retraite au poste de Premier ministre,mettant le processus de paix malgache au point mort. Faute d'avoir pu faire évoluer les positions par le dialogue, la communauté internationale menace désormais ouvertement "les fauteurs de troubles". Addis-Abeba-31/01/2010