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Communique Mouvance Ravalomanana 13 mai 2010


COMMUNIQUE

            A Pretoria, le 30 avril 2010, des avancées ont été enregistrées dans le cadre des négociations ayant réuni les quatre chefs des principales mouvances politiques malgaches, celles-ci ayant donné lieu, à la même date, à un Communiqué de l'Équipe Conjointe internationale de Médiation, par lequel est rappelé l'engagement de ces mêmes leaders politiques de "se rencontrer dans quinze jours en Afrique du Sud pour résoudre toutes les questions en suspens".

                Un processus additionnel de résolution de la crise institutionnelle et politique malgache, qui complète le processus dit "de Maputo", convenu entre toutes les parties et les observateurs internationaux, qui s'inscrit strictement dans le cadre des accords de Maputo et d'Addis-Abeba, et qui engage tous les participants à ce processus additionnel, est ainsi né: "Pretoria 1" doit donc être suivi de "Pretoria 2" et ce dernier round doit effectivement se tenir sur les seules bases convenues et rappelées dans le Communiqué de la Médiation internationale publiée le 30 avril 2010.

                Aucune "feuille de route" distincte ni aucune forme de pression extérieure, de quelque nature quelle qu'elle soit, ne saurait être tolérée au risque d'apparaître comme venant volontairement ou insidieusement en contradiction avec ce processus durement acquis.

                Or, dans sa déclaration du 12 mai 2010 Monsieur Andry Rajoelina n'a pas hésité à persister dans l'unilatéralisme et, ce faisant, à s'écarter de nouveau des dispositions impératives des accords et de la Charte de Maputo, ainsi que de l'Acte Additionnel d'Addis-Abeba, ce qui aggrave sa disqualification. Fidèle aux méthodes éculées dont il a seul le secret, il aggrave la crise en proposant la surenchère électorale, en s'adjugeant l'exclusivité du sens de l'intérêt supérieur de la Nation , en rejetant sur les autres la responsabilité de la situation actuelle et, pour couronner le tout, en voulant faire croire que son retrait de la course à la Présidence constituerait la solution définitive à la crise.

                Ni le Peuple Malagasy ni la Communauté internationale ne saurait être dupes de telles manœuvres cousues de fils blancs, dont la qualification s'impose d'elle-même, et qui constitue la énième version d'une farouche volonté d'accaparer le pouvoir au moyen de subterfuges et d'échappatoires sous couvert d'un prétendu dispositif électoral faussé à la base, car ne procédant d'aucune assise constitutionnelle, non communément convenu et n'offrant aucune des garanties exigées telles qu'elles sont prévues dans les textes de nature constitutionnelle des accords et de la Charte de Maputo, ainsi que de l'Acte Additionnel d'Addis-Abeba.

                Dans cet esprit, chacun s'étonnera légitimement qu'un des observateurs au processus de négociations, dont le rôle est de se tenir dans la totale discrétion, s'empresse d'appuyer ce qui apparaît comme une tentative indue de forcing, et qui pourtant avant-hier encore dans une déclaration officielle prônait la poursuite des discussions dans l'esprit consensuel et inclusif.

Chacun doit rester dans son rôle et la première des responsabilités de tous est de s'abstenir de toute surenchère et de donner toutes ses chances à un processus qui doit trouver son terme sans hypothéquer l'avenir ni le destin de tout un Peuple.

Le 13 Mai 2010

RANDRIANARISOA Guy Rivo
Porte Parole de la Mouvance Ravalomanana  

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