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Madagascar: l'ancien président Ravalomanana empêché de quitter Johannesburg

TV5 MONDE


JOHANNESBURG (AFP) - 19.02.2011 09:00

L'ancien président malgache Marc Ravalomanana a été empêché de rentrer dans son pays samedi comme il en avait l'intention et est resté bloqué en Afrique du Sud où il vit en exil.
voir_le_zoom : Marc Ravalomanana bloqué le 19 février 2011 à 
l'aéroport de JohannesbourgMarc Ravalomanana bloqué le 19 février 2011 à l'aéroport de Johannesbourg
voir_le_zoom : Marc Ravalomanana et sa femme à  leur arrivée le 19
 février 2011 à l'aéroport de JohannesbourgMarc Ravalomanana et sa femme à leur arrivée le 19 février 2011 à l'aéroport de Johannesbourg
 
L'ancien président malgache Marc Ravalomanana a été empêché de rentrer dans son pays samedi comme il en avait l'intention et est resté bloqué en Afrique du Sud où il vit en exil.
 


Le dirigeant déchu avait annoncé cette semaine son projet de regagner Madagascar mais il s'est vu refuser une carte d'embarquement à l'aéroport OR Tambo de Johannesburg par une compagnie aérienne sud-africaine invoquant un ordre de l'autorité de l'aviation civile malgache.

Un employé de la compagnie Airlink a montré à l'ex chef d'Etat une lettre de cette autorité affirmant: "M. Ravalomanana Marc est persona non grata à Madagascar. Aussi pour préserver l'ordre public, ne le prenez pas à bord".

Le régime malgache en place d'Andry Rajoelina avait estimé que l'annonce de son retour était un "grand coup de bluff" mais avait prévenu qu'il arrêterait immédiatement le président déchu s'il persistait à rentrer.

"Je vais à Madagascar dans un but de paix et non de guerre, pourquoi me bloque-t-on ici maintenant ?", a déclaré à la presse M. Ravalomanana, visiblement irrité.

Il était accompagné de sa femme, de ses trois fils et de sa fille ainsi que de membres de son entourage. Il était arrivé à l'aéroport deux heures avant le départ de son vol à 08H00 GMT pour s'enregistrer.

Après qu'il eut présenté son passeport, le personnel de la compagnie lui a dit d'attendre des instructions de la direction. "Je ne peux pas vous enregistrer pour le moment, j'attends une information de mon manager, veuillez patienter quelques minutes, monsieur", lui a dit une employée;

.On lui a ensuite montré la lettre de l'autorité de l'aviation civile malgache.
"Les gens sont nombreux à m'attendre à l'aéroport à Madagascar mais je suis encore ici. Et ce n'est que maintenant que je reçois cette note, je suis très choqué", a dit M. Ravalomanana qui affirme être toujours le président légitime de Madagascar.

A Madagascar, devant l'aéroport d'Antanananarivo, plusieurs milliers de ses partisans étaient rassemblés samedi matin, dans l'attente de l'arrivée de l'ancien président qui avait annoncé jeudi son retour après deux ans d'exil, pour l'essentiel en Afrique du Sud.

Confronté à une vive contestation populaire en 2009, l'ex-président avait été contraint de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, son principal opposant, aujourd'hui toujours au pouvoir à la tête d'une Haute autorité de transition.


http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-redir.htm?&rub=2&xml=newsmlmmd.69d4ca8b6266db6231489c754113d0ca.2d1.xml
 

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