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L’autorité de facto fait un pas vers l’organisation d’élection unilatérale et a convoqué sa commission électorale et le ministère des Finances. Andry Rajoelina n’a pas perdu du temps suite au plébiscite de l’OIF et de la COI pour la tenue des scrutins en 2011. Pour se passer de la reconnaissance internationale et des exigences en matière démocratique, la HAT prétend refuser toute aide financière venant de l’étranger.
La réunion entre la CENI, le ministère des Finances et la présidence de la HAT a eu lieu pour décider des besoins de la commission électorale pour organiser les élections. Ambohitsorohitra ne dévoile pas le montant ni la nature de ces besoins. « Le budget et les moyens techniques ont été décidés et seront versés dès la semaine prochaine dans la caisse de la CENI afin que cette dernière puisse accomplir son devoir ».
Combien la HAT va-t-elle consacrer à l’organisation des élections pour avoir des scrutins libres et transparents. Les indiscrétions avaient révélé 40 milliards à 70 milliards d’ariary pour les élections législatives et présidentielles. L’idée d’un jumelage des deux scrutins serait justifiée par des contraintes économiques.
Pour le moment, la HAT ne joue pas la transparence. Avancer un chiffre est assez délicat puisque l’autorité en place veut snober les aides internationales. Selon Andry Rajoelina, recevoir des aides internationales n’est pas une bonne solution à cause des pressions. « Ces aides demandent des contreparties, le régime de transition est prêt à financer les élections, je suis prêt à donner à la CENI les moyens qu’il faut » a-t-il martelé.
Le ministre des Finances de la HAT s’est contenté de dire que le budget pour les élections est déjà disponible. Le montant n’a pas été défini par la loi des Finances. Le gouvernement Vital I a prévu que les élections auraient lieu le premier semestre 2011 et qu’il y aurait un regain des financements extérieurs pour atteindre les 780 milliards. Les deux prédictions ont été fausses.
Des scrutins pour 2011 ?
Quand ces élections auront-elles lieu. Les experts des Nations-Unies ont évalué à 11 mois la préparation. L’OIF et la COI s’activent pour que la crise soit étouffée par les élections unilatérales, devançant la SADC pour dire que la fausse inclusivité et le faux consensus opérés par la HAT sont enfin authentiques.
« Notre organisation apporte un appui dans la préparation du processus électoral pour trouver une sortie de crise le plus rapidement possible » a déclaré le délégué Hugo Sada, venu à la tête d’une mission de l’OIF. Ces organisations aux influences françaises insistent pour que l’autorité de fait organise les élections en 2011.
Si Hugo Sada prend en considération le calendrier politique, Andry Rajoelina affirme que la date des scrutins dépend exclusivement de la CENI. Or, le président de la Commission électorale a affirmé que la CENI attend les décisions politiques sur les élections. Hery Rakotomanana affirme toutefois pouvoir assurer les préparations techniques en six mois, soit des élections possibles en novembre 2011.
Le plus grand chantier relève de la refonte de la liste électorale. La commission électorale de la HAT entend rester en place mais a besoin d’être reconnue par les opposants. Le recours à des dissidents débauchés des trois mouvances n’est pas à exclure. En tout cas, les élections sont préparées sans que la crise politique n’ait été résolue.