Enfin le temps des élections ?

Jeune Afrique


Les scrutins présidentiels ne manqueront pas sur le continent en 2010-2011. Mais certains s'annoncent plus périlleux que d'autres...
La Guinée ouvre le bal, la RD Congo le ferme. De septembre prochain à novembre 2011, six élections présidentielles à haut risque sont prévues sur le continent. Signe de l'importance des enjeux : partout, les dates ont été contestées. À Madagascar, celle du 4 mai 2011 n'est pas encore définitive. En Côte d'Ivoire, le 31 octobre 2010 a été officiellement retenu. Mais avec cinq reports depuis 2005, comment ne pas être tenté, comme saint Thomas, d'attendre de voir pour croire ?
Paradoxalement, le Niger est le pays où l'adoption d'un « chronogramme » – c'est la Côte d'Ivoire, spécialiste en la matière, qui a mis ce néologisme à la mode – s'est déroulée avec le moins d'anicroches. Là où le gouvernement, issu d'un coup d'État, est pourtant le moins légitime a priori. Preuve que la qualité des dirigeants compte autant que celle des institutions… En Guinée, en Côte d'Ivoire, en Centrafrique, au Niger, à Madagascar et en RD Congo, la réussite des scrutins dépendra de la bonne volonté des candidats à respecter les résultats s'ils sont en leur défaveur. Et, avant cela, à faire en sorte que le combat soit loyal. Jusqu'à présent, le cas ne s'est pas souvent présenté.
En Centrafrique et en RD Congo, la prime au sortant devrait fonctionner. Ailleurs, les jeux sont plus ouverts. Le vote doit clore une fois pour toutes les ères Conté (en Guinée) et Tandja (au Niger). En Côte d'Ivoire, il est censé solder des années de crise et, à Madagascar, faire le tri entre les innombrables acteurs politiques. Tour d'horizon.

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