Ce qui n’a pas été dit
Madagascar Tribune
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Le débat radio télévisé de Johary Ravoajanahary avec le président de la Haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, a déçu plus d’un simple citoyen qui écoute régulièrement les informations notamment de Radio Antsiva et bien sûr d’autres chaînes privées. Ni Johary Ravoajanahary - concepteur de l’émission apparemment, ni le journaliste chroniqueur qu’il a invité pour animer l’émission avec lui et encore moins le président de la HAT, n’ont satisfait aux attentes des férus d’informations croustillantes. Les suites de l’affaire de bois de rose et de palissandre à destination d’Asie et qui ont fait les Unes des informations quotidiennes et que même le ministre de l’Environnement, le Directeur général de SAMIFIN et le président de la HAT, ont tous dénoncé, n’ont pas été évoquées. C’était comme si le black-out était convenu d’avance. Les questions chinoises dérangent ou indisposent-elles le président de la HAT ? Le journaliste en tout cas a brossé dans le sens du poil.
À moins qu’il ne s’agisse pas là d’affaires nationales et donc qui ne mériteraient pas d’être débattues comme la politique politicienne des politicards. Les trafics de tortues et de reptiles, toujours à destination de l’Asie, de lingots d’or, encore à destination de l’Asie ; en fait tout ce qui a trait aux trafics maffieux mettant en cause la crédibilité des opérateurs et la transparence (donc la traçabilité) des activités économiques et surtout des exportations malgaches, est passé sous silence. Les activités chinoises, telles que dans l’Ilménite d’Analanjirofo ou dans la malachite de Maintirano ou ailleurs, tout cela a été occulté du débat. C’était à peine si les 100 millions de dollars de la société chinoise WISCO ont été effleurés.
Or personne n’est sans savoir que ce sont nos ressources naturelles, difficilement renouvelables sinon pour la plupart non renouvelables, qui sont l’objet de trafics dans lesquels la souveraineté et la fierté nationale sont fortement ébranlées sinon bafouées. Le ministre responsable des Mines était descendu sur site à Maintirano et avait été désagréablement surpris des comportements de la société chinoise qui opérait sans le moindre souci, sans aucune inquiétude avec un parc de gros engins déployés pour exploiter, extraire des entrailles de notre terre ce minerai à l’aide d’une main d’œuvre locale qui travaille dans des conditions misérables. Récemment encore, une société chinoise dans le Boeny avait subi la foudre des employés et du chef de Région du Boeny parce qu’un de ses encadreurs s’était permis de donner un coup de pied dans la marmite des ouvriers.
Mais rien dans le débat n’a fait ne serait-ce qu’allusion à ces pratiques qui foulent au pied non seulement l’autorité de la HAT et de son gouvernement mais surtout la souveraineté nationale du peuple malgache rabâchée à toutes les occasions par les dirigeants, et qui bizarrement lors de ce débat, a été mise aux oubliettes. On se rappelle aussi que ce sont des Chinois qui ont contrefait la cigarette Good Look et qui se sucrent sur le dos des fumeurs, sur le dos du fisc et sur le dos de nos entreprises nationales. Le Directeur Général des Douanes de Madagascar l’avait bien certifié la fin du mois de juillet dernier.
http://www.madagascar-tribune.com/Ce-qui-n-a-pas-ete-dit,14630.html
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Le débat radio télévisé de Johary Ravoajanahary avec le président de la Haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, a déçu plus d’un simple citoyen qui écoute régulièrement les informations notamment de Radio Antsiva et bien sûr d’autres chaînes privées. Ni Johary Ravoajanahary - concepteur de l’émission apparemment, ni le journaliste chroniqueur qu’il a invité pour animer l’émission avec lui et encore moins le président de la HAT, n’ont satisfait aux attentes des férus d’informations croustillantes. Les suites de l’affaire de bois de rose et de palissandre à destination d’Asie et qui ont fait les Unes des informations quotidiennes et que même le ministre de l’Environnement, le Directeur général de SAMIFIN et le président de la HAT, ont tous dénoncé, n’ont pas été évoquées. C’était comme si le black-out était convenu d’avance. Les questions chinoises dérangent ou indisposent-elles le président de la HAT ? Le journaliste en tout cas a brossé dans le sens du poil.
À moins qu’il ne s’agisse pas là d’affaires nationales et donc qui ne mériteraient pas d’être débattues comme la politique politicienne des politicards. Les trafics de tortues et de reptiles, toujours à destination de l’Asie, de lingots d’or, encore à destination de l’Asie ; en fait tout ce qui a trait aux trafics maffieux mettant en cause la crédibilité des opérateurs et la transparence (donc la traçabilité) des activités économiques et surtout des exportations malgaches, est passé sous silence. Les activités chinoises, telles que dans l’Ilménite d’Analanjirofo ou dans la malachite de Maintirano ou ailleurs, tout cela a été occulté du débat. C’était à peine si les 100 millions de dollars de la société chinoise WISCO ont été effleurés.
Or personne n’est sans savoir que ce sont nos ressources naturelles, difficilement renouvelables sinon pour la plupart non renouvelables, qui sont l’objet de trafics dans lesquels la souveraineté et la fierté nationale sont fortement ébranlées sinon bafouées. Le ministre responsable des Mines était descendu sur site à Maintirano et avait été désagréablement surpris des comportements de la société chinoise qui opérait sans le moindre souci, sans aucune inquiétude avec un parc de gros engins déployés pour exploiter, extraire des entrailles de notre terre ce minerai à l’aide d’une main d’œuvre locale qui travaille dans des conditions misérables. Récemment encore, une société chinoise dans le Boeny avait subi la foudre des employés et du chef de Région du Boeny parce qu’un de ses encadreurs s’était permis de donner un coup de pied dans la marmite des ouvriers.
Mais rien dans le débat n’a fait ne serait-ce qu’allusion à ces pratiques qui foulent au pied non seulement l’autorité de la HAT et de son gouvernement mais surtout la souveraineté nationale du peuple malgache rabâchée à toutes les occasions par les dirigeants, et qui bizarrement lors de ce débat, a été mise aux oubliettes. On se rappelle aussi que ce sont des Chinois qui ont contrefait la cigarette Good Look et qui se sucrent sur le dos des fumeurs, sur le dos du fisc et sur le dos de nos entreprises nationales. Le Directeur Général des Douanes de Madagascar l’avait bien certifié la fin du mois de juillet dernier.
http://www.madagascar-tribune.com/Ce-qui-n-a-pas-ete-dit,14630.html