Madagascar : la Cnosc prévoit de réunir à nouveau les forces politiques

AFRISCOOP

La coordination nationale des organisations de la société civile (Cnosc) prévoit, sauf changement, de réunir à nouveau les forces politiques locales la semaine prochaine.
Ceci entre dans le cadre de la reprise du dialogue entre les politiques, en vue de trouver un accord politique sur la gestion de la transition, la réconciliation nationale et l’amnistie, ainsi que le code électoral.
Pareille réunion s’est déjà déroulée du 25 au 27 août 2010 dernier, sous l’égide de la Cnosc, et effectuée en présence du comité des aînés et le Groupe international de contact (GIC). Le dialogue n’a pas pu être achevé à cause de la discorde sur le mode opératoire de la médiation de la Cnosc, et surtout en l’absence des trois mouvances des anciens Présidents, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana.
Mais depuis, les membres de la Cnosc se sont penchés sur les défaillances de ce premier rendez-vous manqué avec les associations et partis politiques locaux. Ils ne se laissent pas intimidés par la récente déclaration de la conférence nationale, selon laquelle toute idée de rassembler à nouveau les forces vives de la nation serait considérée comme une tentative de diviser le peuple malgache.
"Tant qu’on s’active dans un processus de sortie de crise qui tient compte de l’intérêt supérieur de la nation, on n’a pas peur. On va toujours avancer dans une démarche visant à inclure tout le monde dans ce processus", a déclaré José Rakotomavo, un des leaders de la Cnosc. Lundi, dans le palais présidentiel à Ambohitsorohitra, le Président de la Haute Autorité de Transition Andry Rajoelina exclut toute organisation d’une conférence nationale, autre que celle qui a été initiée par les "raiamandreny mijoro" ou comité des aînés, littéralement traduit parents responsables, ainsi que l’association des citoyens la semaine dernière.
Forte du soutien international, la Cnosc compte mener à terme sa mission. Après cette reprise du dialogue politique, place à la préparation d’une vraie conférence nationale souveraine, avec la participation de tous. Celle-ci devrait se tenir 15 à 20 jours après l’adoption d’un accord politique inclusif et consensuel.
Sauf que le boycott de la majorité des participants de la dernière conférence nationale à l’appel de la Cnosc ne serait pas à exclure. Norbert Ratsirahonana, conseiller spécial de Andry Rajoelina, laissait planer le doute là dessus. "La présence dans l’un et l’autre événement devra se faire réciproquement, si la Cnosc et les trois mouvances n’ont pas répondu présentes à Ivato la semaine dernière, qui dit qu’on répondra favorablement à leur appel la prochaine fois", s’est-il demandé. (Xinhua)

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