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Après environ quatre mois de détention à la maison centrale d’Antanimora, les six journalistes, techniciens et responsables de la sécurité de la radio Fahazavana ont été remis en liberté provisoire. D’après nos sources, la décision émanant du ministère de la Justice a été communiquée aux responsables de la maison centrale mais, en raison des démarches administratives qui ont pris un peu de temps, ils ne sont finalement sortis que vers 20 heures 30, au grand soulagement de leurs familles.
Pour rappel, Lôlô Ratsimba, Josiane Ranaivo, Jaona Raôly, Tiana Maharavo, Philémon Raveloarison et Tiburce Soavinarivo et leurs collègues ont été arrêtés à la suite de l’affaire de « mutinerie » au sein de la FIGN de Fort-Duchesne. Ils ont été, notamment, inculpés de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Aucune raison officielle n’a encore été avancée pour expliquer cette libération mais des observateurs estiment que cela a trait aux multiples demandes d’instauration de « mesures d’apaisement » sur lesquelles les trois mouvances ont insisté ces derniers temps, en l’occurrence « La libération de tous les détenus politiques, y compris les journalistes et les pasteurs ».
En tout cas, Reporters sans frontières (RSF) s’est déjà déclarée inquiète du placement sous mandat de dépôt de ces membres du personnel de Radio Fahazavana. L’organisme avait aussi demandé à tenir dans les meilleurs délais, un procès juste, équitable, à l’abri d’éventuelles pressions politiques.
Cependant, si ces employés de la station ont déjà fait l’objet de multiples enquêtes, la date de leur procès n’est pas encore connue.
Nasolo R.