Le diacre Gérard témoigne du quotidien à Madagascar - Vallet

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Le Valletais Gérard Randriamanantsoa, micro en main, en compagnie 
de Yanne, sa fille, et de Dominique, son épouse, a séjourné à 
Madagascar.
Trois questions à...
Gérard Randriamanantsoa, président d'une association humanitaire, diacre de la paroisse. Le Valletais témoigne de la situation à Madagascar. Son pays d'origine.
Quelle est la vie au quotidien pour les Malgaches et aussi pour l'accueil des touristes ?
Je viens de séjourner cinq semaines là-bas avec mon épouse et l'une de mes filles. Cela fait mal de le dire, mais dès que vous sortez de l'avion vous tombez sur le poste de douane et vous êtes déjà confrontés aux pratiques de la corruption. La sécurité n'est que partiellement assurée. Les vols sont fréquents. Dans les rues il y a souvent plus de vendeurs que d'acheteurs. Les actes de vandalisme sont monnaie courante.
Tout ce contexte a considérablement réduit l'activité touristique, qui devrait représenter une part très importante sur le plan économique. Côté environnement, la faune et la flore sont uniques au monde.Il y a un espoir pour que cela change rapidement ?
Le peuple malgache compte beaucoup sur les prochaines élections présidentielles. La crise politique s'éternise depuis l'éviction de Marc Ravalomanana, en mars 2009. Le climat est pesant sur le quotidien des habitants d'un pays parmi les plus pauvres du monde. Andry Rajoelina, qui dirige le gouvernement provisoire, est l'un des cinq candidats déclarés à la présidence. Mais il est loin de faire l'unanimité. Ses proches et les nombreux membres de son entourage se sont enrichis. Ils vivent dans de véritables châteaux et roulent en limousine. Franchement je n'en reviens pas. Je suis même stupéfait.
Votre association parvient malgré tout à obtenir des résultats ?
Avec le concours d'Aurélie Maidon, professeur au collège Saint-Joseph, nous avons fondé cette structure en 2006. Les fonds collectés autour du cross annuel de l'établissement valletais et les dons émanant de particuliers servent, depuis cinq ans, au fonctionnement d'une école malgache. Elle se situe à une quinzaine de kilomètres de Tannarive, la capitale et s'appelle Les Anges Mignons. L'école a ouvert en 2006 avec six élèves. Ils sont près de 200 aujourd'hui. Notre structure participe aux frais de location des bâtiments, à l'acquisition de mobilier notamment et à la scolarité d'une quinzaine d'élèves, dont les familles sont les plus démunies. On y étudie à la fois en langues malgache et française.


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