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Madagascar - Un remaniement du gouvernement en vue dans les 48 heures à venir

MALANGO
Par E.T.
Jeudi 3 Février 2011



Un remaniement du gouvernement malgache serait en vue dans les 48 heures à venir par la Haute Autorité de la Transition (HAT), a rapporté mercredi le quotidien Midi Madagasikara.


La mise en place d' un gouvernement d' union nationale avait été déjà prévue par un accord signé à Antananarivo, capitale de Madagascar, le vendredi 13 août 2010, entre le président de la HAT, Andry Rajoelina, et des partis politiques dans le pays, mais jusqu'à maintenant ce gouvernement n'avait pas encore été formé.

L' article 7 de cet accord stipule que « le Gouvernement sera dirigé par un Premier Ministre désigné par le Président de la Transition parmi les personnalités proposées de manière concertée par les partis et les associations politiques. Les membres du gouvernement sont nommés par le Président de la Transition sur proposition du Premier Ministre parmi les personnalités choisies et présentées par les partis et associations politiques signataires ».

Depuis cette date, de nombreux politiciens demandent le départ du premier ministre de la HAT, le général Camille Vital et proposent d' autres noms comme Premier Ministre de consensus.

Pourtant, Rajoelina a annoncé indirectement le 25 novembre dernier qu'il gardera son Premier ministre : « le chef du gouvernement pourra, d' ores et déjà, entamer les différentes consultations pour un remaniement gouvernemental ».

De son côté, le général Camille Vital avait annoncé le 6 décembre qu'il avait déjà commencé les consultations pour ce gouvernement et se disait prêt à quitter son poste si on le lui demandait « pour le bien de la nation ».

L'émissaire de la Communauté de Développement de l' Afrique australe (SADC), Leonardo Simao, qui est arrivé à Madagascar le 12 janvier pour 4 semaines, propose également la mise en place d' un gouvernement d'union nationale dans la feuille de route qu'il a donnée aux politiciens malgaches.

La crise politique à Madagascar a commencé en décembre 2008. Au début de cette crise, Rajoelina, qui a été maire de la ville d' Antananarivo, a dirigé des manifestations massives pour demander le départ du président du pays Marc Ravalomanana. Ce dernier a dû quitter le pouvoir le 17 mars 2009, quand l' armée a supporté son adversaire Rajoelina.

Ce changement de pouvoir a été fortement critiqué au niveau international, mais Rajoelina a procédé jusqu'à la mise en place de la quatrième république le 11 décembre 2010. De nombreux partisans de Ravalomanana ont rejoint le camp de Rajoelina mais plusieurs bras droits de Rajoelina l'ont également abandonné sont maintenant contre lui.


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