L'Afrique australe discute une nouvelle fois du Zimbabwe et de Madagascar

AFP

WINDHOEK — Les dirigeants de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont souhaité lundi poursuivre "l'intégration politique" de la région, à l'ouverture de leur sommet à Windhoek consacré pour la deuxième année consécutive au Zimbabwe et à Madagascar.
"Nos délibérations ces deux prochains jours vont permettre de se rapprocher de notre but commun: l'intégration politique et socio-économique et le développement de notre région", a déclaré le président namibien Hifikepunye Pohamba, nouveau président en exercice de la SADC.
Son prédécesseur, le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, a tenu à saluer les "30 ans de succès politique" de la SADC et a rendu hommage aux pères fondateurs de cette organisation, créée dans le but de coordonner les mouvements de libération de Namibie et d'Afrique du Sud sous l'apartheid.
Depuis l'indépendance de la Namibie et la fin du régime ségrégationniste blanc d'Afrique du Sud dans les années 90, la SADC a tenté de s'imposer comme force politique mais s'est souvent heurtée au manque de volonté de ses membres à se soumettre aux décisions régionales.
Le refus de Harare d'appliquer les décisions du tribunal régional invalidant l'expulsion des fermiers blancs au Zimbabwe en est le dernier exemple en date. La SADC s'est finalement résolue à demander un rapport aux ministres de la Justice qui devrait être présenté durant ces deux jours de sommet.
Le président sud-africain Jacob Zuma fera également le point sur les avancées dans ce pays après s'être entretenu dimanche avec son homologue zimbabwéen Robert Mugabe. Le Premier ministre Morgan Tsvangirai a de son côté rencontré l'organe de sécurité régional, regroupant la Zambie, le Mozambique et le Swaziland.
Dès l'ouverture du sommet, le chef de l'Etat namibien Pohamba a donné le ton en "reconnaissant les progrès réalisés dans ce pays après la formation d'un gouvernement d'union" en février 2009.
Sur le dossier malgache, l'ex-président mozambicain et chef de la médiation Joaquim Chissano a fait son rapport dimanche sur les derniers développements à Madagascar à l'organe de sécurité.
Ce dernier présentera la situation aux 14 chefs de l'Etat et de gouvernement en l'absence des dirigeants de l'île, leur pays ayant été suspendu de l'organisation depuis mars 2009 après l'éviction du président élu Marc Ravalomanana par l'ancien opposant Andry Rajoelina.
"La SADC encouragera certainement les Malgaches à élargir les bases du dialogue qui a commencé à Madagascar avec les 99 partis politiques" signataires vendredi d'un accord avec l'homme fort du pays, a estimé une source proche du dossier.
Les conclusions de ces rapports, discutés à huis-clos, seront présentées mardi après-midi à la clôture du sommet tout comme les avancées sur la zone de libre-échange lancée en 2008, autre thème dominant de ce sommet annuel.
Les leaders travailleront dans le but d'unir la SADC avec le marché commun de l'Afrique australe et de l'Est (Comesa) et la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Certains pays faisant partie de plusieurs blocs, les efforts pour développer l'union douanière régionale en sont d'autant plus compliqués et ce projet a pris du retard.
Les 15 membres de la SADC sont l'Angola, l'Afrique du Sud, le Botswana, la République démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, le Malawi, l'île Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe et Madagascar.

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