Accéder au contenu principal

L’Alliance Démocratique devient UDemPro

Madagascar Tribune 
Par Yann

Les cinq partis TIM, MFM, Teza, AMF3FM et Madagasikara Firaisankina, appartenant à la Mouvance Ravalomanana et réunis au sein de l’Alliance Démocratique ont décidé de donner un nouveau nom à leur regroupement. Et ce nouveau nom est anglophone, puisqu’il ne faudra plus parler d’Alliance Démocratique (nom qui pouvait donner lieu à des confusions avec l’Alliance des organisations de la société civile), mais d’Union for Democratic Process ou UDemPro.

Manière en quelque sorte, malgré les secousses affectant le TIM et au moment où l’approche par partis tend à prendre le pas sur l’approche par mouvances, de réaffirmer leur solidarité entre partis, mais aussi de concilier attachement aux accords de Maputo et d’Addis Abeba et esprit d’ouverture, en soulignant que ces accords ne forment pas un ensemble fermé mais s’inscrivent dans un processus.

Les partis au sein de l’UDemPro reconnaissent quelques mérites à l’approche entamée par la Coordination nationale des organisations de la société civile (CNOSC), mais s’appuient sur les résolutions de la SADC pour dire que la CNOSC ne doit être qu’un facilitateur et le négociateur reste l’ancien Président du Mozambique, Joachim Chissano.

L’UDemPro réaffirme que les accords de Maputo sont un accord malgacho-malgache, et que ses signataires doivent respecter leurs signatures. Ils soulignent que s’ils ont été signés à l’étranger, c’était parce que les présidents Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana ne pouvaient encore venir à Madagascar. Aux yeux de l’UDemPro,
s’il faut des discussions à Madagascar à travers une Conférence nationale, la logique serait donc de permettre le retour au pays des deux anciens présidents . Dans le même esprit, ils réclament la libération des prisonniers politiques.
Enfin, ils en appellent à l’armée pour que celle-ci contribue à donner force exécutoire aux décisions prises et défende la charte républicaine.

On peut en conclure que la mouvance Ravalomanana commence à mettre en oeuvre les actions qu’elle a récemment annoncée dans un communiqué : « poursuivre, dans un esprit d’ouverture, de tolérance et de respect mutuel, tous dialogues et toutes négociations pertinents avec toutes les forces vives du pays dans le cadre d’une démarche véritablement consensuelle, inclusive et neutre ». À ses yeux, la présence prochaine d’un bureau de liaison de la SADC, bureau qui opèrerait dans les locaux de l’Ambassade de Maurice, serait un élément de meilleur suivi des dialogues.

http://www.madagascar-tribune.com/L-Alliance-Democratique-devient,14580.html

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article