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Madagascar : la conférence nationale du 13 au 18 septembre 2010

AFRISCOOP


La Coordination nationale des organisations de la société civile (Cnosc) et l’association des aînés qui ont eu des responsabilités dans le pays ou "Raiamandreny mijoro", ont fixé la date de la conférence nationale malgache, du 13 au 18 septembre 2010, a annoncé mardi le Pasteur Paul Ramino du "Raiamandreny mijoro", après tant d’incertitudes.
En effet, la date butoir du 31 août 2010 pour la tenue de la conférence nationale a été annoncée par la même association au mois de juillet dernier. Une réunion qui sera chargée de statuer sur la gestion de la transition, les dates des élections ainsi que la refondation de la République. Or, l’accord politique signé par 99 partis politiques et Andry Rajoelina, Président de la Haute Autorité de Transition, le 13 août dernier s’est référé sur cette date butoir. Les signataires de cet accord se sont donc convenus de fixer la date de la conférence nationale du 30 août au 3 septembre prochain.
Ces derniers jours, des groupements et partis politiques proches du pouvoir ont multiplié des déclarations selon lesquelles cette dernière date a été proposée par la société civile mais non pas par les politiciens. C’est le cas pour l’Union des démocrates et républicains pour le changement (Udr-C) et le parti Tanora malaGasy Vonona -Tgv) de Rajoelina qui soutiennent l’organisation de la conférence nationale dans le plus bref délai.
Du côté de la Présidence de l’actuelle transition, on décline toute responsabilité face à ce report à propos de ces dates. Toutefois, la direction de la communication de la Présidence de la HAT nie les rumeurs selon lesquelles le régime en place compte organiser coûte que coûte cette conférence nationale à la date indiquée par l’accord politique d’Ivato.
Un bras de fer entre les partis politiques et la Cnosc ainsi que l’association "Raiamandreny mijoro" risque donc d’envenimer la situation autour de cette date.
Paul Ramino explique que le récent accord politique signé à Ivato aurait changé la donne ainsi que l’échéance fixée auparavant. De plus, son association et la Coalition des organisations de la société civile (Cosc), qui ont organisé les dialogues préparatoires au niveau des districts, sont en train de peaufiner la synthèse de cette rencontre préliminaire. "Une synthèse qui fera l’objet d’un autre document de travail durant la conférence nationale, tout comme l’accord politique d’Ivato et la résolution des trois mouvances à l’hôtel Carlton dernièrement", a encore précisé Paul Ramino.
L’organigramme de la Cnosc donne le pouvoir de diriger la conférence nationale à l’Union d’organisation de la société civile (Uosc), regroupant la Cosc et l’alliance des organisations de la société civile ainsi que le Cnoe (Comité national de l’observation des élections). Forces politiques, sociétés civiles, opérateurs économiques, organisations religieuses... devraient participer à cette conférence nationale. Le financement de ce grand rendez-vous sera assuré par la communauté internationale. (Xinhua)

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