Madagascar : Le Juge Ranjeva propose un plan de guérison
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Raymon Ranjeva : A votre question je répondrai tout d’abord par le rappel de la chronologie. Entre le 20 novembre 1990, date de mon élection à la Cour internationale de Justice et le 5 février 2009, le terme de mon second mandat, j’étais soumis à une stricte obligation de réserve à l’égard des affaires intérieures d’un Etat, y compris le mien. Avant 1990, mon épouse et moi, en bons universitaires, avons voulu exercer notre liberté d’opinion et d’expression de toutes les manières, y compris par des manifestations au besoin dans la rue. En 1972, sur la Place de l’Hôtel de Ville, depuis appelée la Place du 13 mai, je suis monté sur le podium pour interroger publiquement le Général Andriamahazo sur le sort du Président Tsiranana. Maître René Rarijaona, figure bien connue de la société réunionnaise, est venu à la rescousse pour réitérer ma question et devant le refus de réponse du Gouverneur militaire, Monsieur Manandafy a rappelé la revendication populaire qui a abouti à la fin de la Ière République. Des reportages journalistiques confirment ces faits.
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Depuis 1990, le Pr. Raymond Ranjeva était juge de la Cour internationale de Justice à La Haye dont il a été vice-président, entre 2003 jusqu’à la fin de son second mandat en février 2009. Cet éminent juriste reconnu et respecté, est sorti de sa réserve pour proposer un plan de "guérison", face à la crise malgache qui perdure depuis 19 mois.
JIR : M. le Professeur, selon vous, Madagascar serait gravement malade. Vous avez proposé une "thérapie" dans le cadre d’un programme baptisé Vonjy Aina, récemment présenté à la presse. N’aurait-il pas fallu intervenir plus tôt ? Où étiez-vous en 1972, en 1991, en 2002 et en 2009 ?
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