Accéder au contenu principal

Grosses redevances minières en 2011

L'Express de Madagascar

Le projet ilménite de Qit Madagascar Minerals augmentera sa vitesse de croisière. La réflexion doit être orientée vers les redevances.

L'année 2011 sera encore marquée par les grands investissements miniers. Le ministère des Mines et des hydrocarbures se prépare déjà à de gros travaux et mobilise son personnel, en conséquence. Le message a été passé lors de la petite cérémonie, organisée jeudi par ce département, à Ampandrianomby, pour célébrer Noël avec les employés.

L'augmentation de l'apport des redevances et des ristournes dans les caisses de l'État et celles des collectivités décentralisées sera de plus en plus palpable. Le projet ilménite de Qit Madagascar minerals (QMM) à Tolagnaro, par exemple, prévoit d'exporter, dès cette année, 350 000 tonnes. Ce qui devrait équivaloir à 1,373 milliard d'ariary de ristournes pour les régions et les communes concernées, et près de 588 millions d'ariary pour le pouvoir central.

« Il faut maintenant se préparer à gérer une telle ressource en terme de capacité de gestion et aussi dans l'identification de l'utilisation. L'approche participative dans l'élaboration du budget est primordiale », déclare un haut responsable au sein du ministère des Mines et des hydrocarbures.

Bonne répartition
La réalisation de QMM, au mois de septembre de cette année, laisse déjà prévoir la possibilité d'atteindre l'objectif fixé. Depuis le mois de février jusqu'au mois de septembre, 216 000 tonnes d'ilménite et 13 000 tonnes de zirsil ont été exportées. Ce qui équivaut à 744 millions d'ariary de ristournes et 318 millions d'ariary de redevances. QMM prévoit d'exporter 750 000 tonnes d'ilménite, chaque année, lorsque la vitesse de croisière du projet sera atteinte.

En tout cas, après presque deux ans d'exploitation, ces chiffres devront augmenter de façon significative en 2011.

La part de la redevance s'élève à 0,6 % de la valeur totale de la marchandise exportée, tandis que la ristourne s'élève à 1,4 %. Pour la redevance, 10 % reviennent au bureau du cadastre minier, 15 % à l'agence de l'or, 10 % au comité national des mines et 65 % au budget général de l'État. Pour les ristournes, 10 % reviennent aux provinces autonomes, 30 % aux régions et 60 % aux communes.

En tout cas, si des grands chantiers attendent pour l'an prochain, 2010 a été une année bien remplie pour le ministère des Mines et des hydrocarbures, qui n'a pas oublié de remercier son personnel à l'occasion des fêtes.

Au lieu des paniers garnis habituels, chacun a reçu un bon d’achat de 40 000 ariary et chaque enfant de moins de 18 ans a bénéficié d’un bon de 15000 ariary pour ouvrir un compte à la caisse d’épargne.


Mahefa Rakotomalala

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article