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15/09/10 : Interview de Raharinaivo Andrianatoandro du TIM

Sobika



Interview réalisée le 14 Septembre 2010
Le Tim présent à Ivato, Andrianatoandro Raharinaivo en parle.


Le Tim présent à la conférence nationale d’Ivato, pourrait-on savoir pourquoi ?

Le parti dont je représente est en partie présent à la conférence nationale parce que nous voulons que cette crise trouve une issue à la crise et qu’on en finisse avec la crise une bonne fois pour toute et qu’on voit plus loin et préparer la 4ème république.

Est-ce que le Tim a-t-il déjà déposé une constitution pour cette conférence ?

Nous avons une proposition de constitution que nous n’avons pas encore déposé officiellement aux organisateurs dans la mesure où nous pensons que la constitution devrait être élaboré à partir de questionnements que les participants vont poser pendant la conférence. Je m’explique, au seuil de notre indépendance en 1960, les vraies questions n’ont pas été posées beaucoup de questions restent occultes ce qui explique les soubresauts qu’a vécu Madagascar depuis ces 50 ans. Aussi, je crois qu’il faut poser des questions. Cette conférence doit être un lieu où toutes les questions concernant la vie des malgaches aussi bien sur le plan social, économique, relationnel et citoyen doivent être posé. Charge aux experts d’élaborer ces questionnements et de traduire les réponses en défis et c’est à partir de là qu’ils écrivent une constitution qui sera à la base du référendum.
L’ouverture de la campagne électorale en date du 2 octobre prochain, que pensez-vous de cette situation ?

Sur le calendrier électoral, moi je pense que c’est un peu trop court (rire) d’une part. Il a été question tout à l’heure que, les organisateurs pensent, qu’il faudrait discuter encore de l’accord politique qu’on avait signé ici même à Ivato. Je ne sais pas si à ce moment là les dates des élections vont être reculées ou non parce que si l’on va encore rediscuter ça va être difficile. Personnellement, je pense qu’il n’y a plus à discuter que l’article 6 de cet accord d’Ivato. Par rapport à cela, je ne sais pas si les élections vont se tenir à la date convenues ou non. C’est pourquoi nous sommes particulièrement prêts à affronter les élections et nous nous préparons déjà.

Le Tim participera-t-il aux prochaines législatives ?

C’est un peu trop tôt pour se prononcer. Vous savez que le parti Tim traverse actuellement une zone de turbulence. Je ne dirai pas que nous sommes divisés en deux mais il y a deux courants d’idées. Celui qui refuse de participer à la conférence nationale et se tient à la charte de Maputo et à l’acte additionnel d’Addis Abeba et l’approche mouvance. Il y a le courant que je conduis, celui qui pense qu’il faut en finir avec la crise et adopter l’approche parti, entrer dans le système pour pouvoir contrôler et gouverner la transition et les élections pour que celles soient incontestées et incontestables. En ce qui concerne les législatives, qui vont se dérouler normalement en mars ou en mai 2011 d’après le premier calendrier, nous n’avons pas encore désigné nos représentants du peuple.
Pourrait-on savoir vos relations avec Marc Ravalomanana actuellement ? Et votre position par rapport au titre que vous portez au sein du Tim ?

Sur le plan légal, compte tenu des procès verbaux et des membres réunis en conseil national et qui m’avaient désigné en tant que président par intérim du Tim. Tout a été respecté, d’ailleurs je suis membre du bureau. […] Ecoutez, la relation avec le président Ravalomanana est un peu difficile du point de vue relationnel mais il faut dire que je n’ai pas adopté sa position officielle mais je crois qu’avec le temps quand tout reviendra dans l’ordre, les membres du Tim des dirigeants aux membres auprès des fokontany sauront se regrouper au sein du parti Tim.



Recueillis par Prisca R

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