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Madagascar : risque de discorde sur la participation des représentants issus des districts à la conférence nationale

AFRISCOOP

La représentation de chaque district à la conférence nationale, organisée conjointement par le comité des aînés ou les hommes sages malgaches et parents responsables et le rassemblement des citoyens cette semaine, pourrait être sujette de discorde. La question relative aux soi- disant représentants des 119 districts de Madagascar est plus que jamais remise en cause.
Initialement, 12 représentants pour chaque district ont déjà été élus par les participants au dialogue préparatoire qui s’est tenu vers la fin du mois de juillet dernier. Ils sont élus pour assister à la conférence nationale. Seulement, des districts ont vu leurs représentants à cette conférence nationale changés en cours de route, ou bien empêchés tout simplement dès leur départ vers Antananarivo, capitale de Madagascar. Ces révélations ont été recueillies d’après le témoignage de quelques émissaires de la Coalition des organisations de la société civile, qui a organisé avec le comité des aînés ce rassemblement préliminaire.
Tsifidy Kaliharison, émissaire de la Cosc à Tuléar II dans la partie Sud de la capitale, dénonce le cas qui s’est produit récemment. Sur les 12 représentants élus dans ce district durant le dialogue préparatoire, seul un membre a été finalement retenu pour assister à la conférence nationale du 13 au 18 septembre prochain.
Jacob Jacques Raharison, émissaire d’une autre région du sud de la grande île à Bekily, lui évoque que les 12 représentants de son district ont été étoffés par huit autres personnes, dans lesquelles on reconnait un couple issu du groupement politique proche du régime transitoire actuel. Pour le cas d’Antananarivo Atsimondrano, dans le sud de la capitale, l’effectif a doublé. Toutes ces situations reflètent le risque de confusion qui pourrait se produire au Centre de conférence internationale à Ivato, au Nord d’Antananarivo, ce lundi 13 septembre 2010.
En outre, il y a également le problème se référant au cas où les représentants de district ne reconnaîssent que l’émissaire de la Cosc qui a supervisé le rassemblement préliminaire dans le lieu. Mais la réplique de Josué Rajoelison de la Cosc est claire, tant que ce n’est pas la Cosc qui les a appelé à rejoindre la capitale pour assister à une quelconque conférence nationale, la Cosc décline toute responsabilité à ces délégations des districts.
Dernièrement, le pasteur Nestor Razafindramanitra de Finona met en garde toute personne qui se déclare en possession d’une invitation de cette conférence nationale, avant même de débarquer dans la capitale. Il a également nié l’existence d’une quelconque manoeuvre visant à changer les représentants des districts, déjà élus durant le dialogue préparatoire Ni les trois mouvances des trois anciens chefs d’Etat, à savoir Albert Zafy, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, ni la Coordination nationale des organisations de la société civile ( Cnosc), cautionnée par la communauté internationale pour l’ organisation d’une vraie conférence nationale, ne seront au rendez- vous à Ivato cette semaine. (Xinhua)

http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve4135

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