Grèves partout: Le pouvoir réduit à jouer au pompier
Madagascar Tribune
C’est la grève partout. Des syndicats des employés des sociétés qui travaillent au port de Toamasina (SMMC, CCI, MICTSL) continuent leur mouvement de grève. Les conséquences sur le plan des recettes se font déjà sentir car des navires se détournent de Toamasina. On parle de trois navires en deux jours de grève. Le manque à gagner s’élève déjà à plus de 10 milliards d’ariary. Et les grévistes demeurent inflexibles ; ils veulent la résiliation du contrat de concession que détient la société MICTSL.
Face à cette situation le gouvernement envisage de déclencher et de développer une campagne de communication qui veut persuader les corps de métier que le moment n’est pas opportun pour des revendications d’ordre salarial ou syndical et qu’il faille attendre la 4e République. Un art difficile en tout cas après avoir considéré les revendications des médecins et autres auparavant.
Les enseignants chercheurs de l’université regroupés dans leur syndicat, le SECES, eux aussi ont changé de refrain. Il ne s’agit plus de grève d’avertissement comme certains enseignants l’ont déclaré, il est aujourd’hui question de réclamer tous les droits des enseignants. Ce mardi matin du 5 octobre 2010, journée internationale de l’enseignant, quelque 200 enseignants de l’université d’Antananarivo, presque toutes les facultés et écoles confondues, et habillés de leur toge, ont observé un sit-in sur l’esplanade du campus d’Ankatso. Ils ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction de leur revendication eux aussi. Et ce bien que certaines exigences sont en cours de résolutions selon le ministre de l’Enseignement supérieur. En tout cas, dans l’après-midi, le ministre et son staff ont eu l’idée de faire appel à la presse pour expliquer en long et en large que les professeurs sont mieux payés que quiconque dans l’administration et qu’ils sont riches car ils empochent mensuellement pas moins de 750 000 Ariary pour les moins lotis jusqu’à 1 300 000 Ariary pour d’autres.
Bref, une manière de faire comprendre que ces enseignants de l’université sont en train de se foutre des simples gens. Une communication de discrédit en fait. On ne sait encore l’impact de cette campagne mais c’est une affaire à suivre.
Ailleurs, les transporteurs qui sont parqués au stationnement du côté de la route digue communément appelé « Fasan’ny Karana » se sont aussi révoltés ce mardi. La route digue côté sud a été bloquée ce matin du mardi 5 octobre par les véhicules ou les taxi-brousse qui desservent la partie sud de l’île. L’accès à l’aire de stationnement était lui aussi bloqué. Les transporteurs évoquent des droits qu’ils ne veulent plus acquitter auprès de l’Agence de transport terrestre (ATT) et la révision des modalités d’octroi des licences. Il a fallu l’intervention du ministère des Transports pour que la situation ne dégénère et soit stabilisée. Un dialogue a été envisagé mais les taxi-brousse vont encore observer la grève.
Recueilli par Bill
http://www.madagascar-tribune.com/Le-pouvoir-reduit-a-jouer-au,14837.ht
C’est la grève partout. Des syndicats des employés des sociétés qui travaillent au port de Toamasina (SMMC, CCI, MICTSL) continuent leur mouvement de grève. Les conséquences sur le plan des recettes se font déjà sentir car des navires se détournent de Toamasina. On parle de trois navires en deux jours de grève. Le manque à gagner s’élève déjà à plus de 10 milliards d’ariary. Et les grévistes demeurent inflexibles ; ils veulent la résiliation du contrat de concession que détient la société MICTSL.
Face à cette situation le gouvernement envisage de déclencher et de développer une campagne de communication qui veut persuader les corps de métier que le moment n’est pas opportun pour des revendications d’ordre salarial ou syndical et qu’il faille attendre la 4e République. Un art difficile en tout cas après avoir considéré les revendications des médecins et autres auparavant.
Les enseignants chercheurs de l’université regroupés dans leur syndicat, le SECES, eux aussi ont changé de refrain. Il ne s’agit plus de grève d’avertissement comme certains enseignants l’ont déclaré, il est aujourd’hui question de réclamer tous les droits des enseignants. Ce mardi matin du 5 octobre 2010, journée internationale de l’enseignant, quelque 200 enseignants de l’université d’Antananarivo, presque toutes les facultés et écoles confondues, et habillés de leur toge, ont observé un sit-in sur l’esplanade du campus d’Ankatso. Ils ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction de leur revendication eux aussi. Et ce bien que certaines exigences sont en cours de résolutions selon le ministre de l’Enseignement supérieur. En tout cas, dans l’après-midi, le ministre et son staff ont eu l’idée de faire appel à la presse pour expliquer en long et en large que les professeurs sont mieux payés que quiconque dans l’administration et qu’ils sont riches car ils empochent mensuellement pas moins de 750 000 Ariary pour les moins lotis jusqu’à 1 300 000 Ariary pour d’autres.
Bref, une manière de faire comprendre que ces enseignants de l’université sont en train de se foutre des simples gens. Une communication de discrédit en fait. On ne sait encore l’impact de cette campagne mais c’est une affaire à suivre.
Ailleurs, les transporteurs qui sont parqués au stationnement du côté de la route digue communément appelé « Fasan’ny Karana » se sont aussi révoltés ce mardi. La route digue côté sud a été bloquée ce matin du mardi 5 octobre par les véhicules ou les taxi-brousse qui desservent la partie sud de l’île. L’accès à l’aire de stationnement était lui aussi bloqué. Les transporteurs évoquent des droits qu’ils ne veulent plus acquitter auprès de l’Agence de transport terrestre (ATT) et la révision des modalités d’octroi des licences. Il a fallu l’intervention du ministère des Transports pour que la situation ne dégénère et soit stabilisée. Un dialogue a été envisagé mais les taxi-brousse vont encore observer la grève.
Recueilli par Bill
http://www.madagascar-tribune.com/Le-pouvoir-reduit-a-jouer-au,14837.ht