Accéder au contenu principal

Madagascar : une propagande à sens unique pour l’adoption d’une nouvelle Constitution

AFRISCOOP


La propagande du référendum constitutionnel prévu le 17 novembre prochain a débuté samedi dernier à Antananarivo, la capitale de Madagascar, dans une ambiance assez timide.
Seul le comité pour le ’’Oui’’ a été visible en partageant un journal spécial contenant le projet de Constitution ou en tenant un grand meeting.
Visiblement, le pouvoir en place ne compte pas faire des économies sur les moyens pour faire adopter ce projet de Constitution. Dimanche dans la capitale, un comité national pour le ’’Oui’’ a été mis sur pied regroupant des représentants des partis et associations politiques proches du pouvoir de fait. Des tournées dans les régions et les districts dans toute l’île sont prévus par ce comité.
Les chefs de régions sont également déployés pour cette campagne et un directeur de campagne a déjà été mis en place qui a comme équipe des proches de la présidence de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache et un conseiller du président de la HAT.
De leur côté, l’opposition brille par leur absence en ce début de campagne référendaire. Ils comptent boycotter l’échéance. "Ce référendum n’est pas encore la solution à la sortie de crise, qui plus est, ceci est organisé dans la hâte", a déclaré Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.
Parallèlement à ce campagne, la sensibilisation du contenu de la Constitution n’a également commencé que samedi dernier. Pour ce, les membres du comité consultatif pour la Constitution et ceux du comité électoral national indépendant (CENI) sont à pied d’oeuvre. Il serait pourtant difficile de savoir s’ils vont pouvoir réussir leur mission étant donné le peu de temps qui reste.
Le référendum du 17 novembre prochain inaugure la série d’élections, avec lesquelles le pouvoir de la transition à Madagascar compte sortir le pays de la crise politique. Ce calendrier contenu dans un accord politique signé le 13 août dernier a été avalisé par la conférence nationale qui s’est tenue du 13 au 18 septembre. Les élections municipales anticipées sont prévues le 20 décembre prochain. (Xinhua)

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article