Madagascar: après le Sénat, mise en place d'une nouvelle Assemblée

AFP

ANTANANARIVO — Le régime en place à Madagascar a procédé mardi à l'installation d'une Assemblée nationale de transition, au lendemain de la mise en place du Sénat, nouvelle étape dans la mise en oeuvre de son calendrier de sortie de crise, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le Congrès de la Transition (CT), équivalent de l'Assemblée nationale, a été officiellement installé à Antananarivo, conformément à un accord politique signé le 13 août entre le régime d'Andry Rajoelina et une centaine de partis politiques.

Cet accord, qui prévoit notamment un référendum constitutionnel le 17 novembre, n'avait pas obtenu l'adhésion des "trois mouvances" des anciens présidents Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka, impliqués jusqu'à présent dans la recherche d'une sortie de crise.

"Nous avons souhaité donner à cette transition une image d'équilibre des pouvoirs et de nouvelle inclusivité. C'est maintenant que le travail commence", a déclaré Elia Ravelomanantsoa de l'Espace de concertation des partis et associations politiques (Escopol, alliance de partis et associations signataires de l'accord).

La nouvelle Assemblée compte en théorie 256 députés, choisis et désignés en concertation avec les différents signataires de l'accord politique.

Mardi, seuls 250 membres de l'Assemblée ont officiellement pris leurs fonctions, les six derniers membres devant être nommés ultérieurement par décret.

"L'essentiel est la réconciliation, le peuple est fatigué de cette période de crise", a expliqué Vola Dieudonné Razafindralambo, ancien ambassadeur et ministre sous le régime du président Ravalomanana.

Lundi, 90 membres d'un nouveau Sénat (Conseil supérieur de la Transition) avaient été investis dans leurs fonctions.

Ce nouveau Parlement de transition remplace de fait la Haute autorité des transition (HAT), dont les 41 membres avaient été nommés à la suite de la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina.

Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis fin 2008 et l'éviction de M. Ravalomanana le 17 mars 2009, au profit de M. Rajoelina, ex-maire d'Antananarivo.

Après l'échec de plusieurs tentatives de médiation internationale, le régime actuel a décidé d'imposer son processus et ne souhaite pas revenir à la table des négociations avec les mouvances des anciens présidents, même si son schéma n'a toujours pas l'assentiment de la communauté internationale.

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