Décisions économiques : Les industriels s’insurgent
L'Express de Madagascar
Le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) fait un bilan critique des deux années de transition. En marge d'une rencontre conviviale avec la presse hier, à l'occasion du Nouvel an, des membres du comité directeur de cette structure ont lancé de vives critiques sur les décisions économiques prises par le régime actuel.
« Des décisions incohérentes et incomprises, et surtout arbitraires, dont les impacts vont à l'encontre des intérêts du tissu industriel et économique local », selon Hery Ranaivosoa, président du SIM. Le projet de mise en place d'une passerelle unique pour les appels internationaux en fait partie, mais il y a aussi l'instauration d'un système de contrôle à l'embarquement des marchandises importées par la Grande île par une seule société.
« Ces décisions s'apparentent au retour des monopoles privés. L'État n'a pas le droit d'y engager tout l'avenir des entreprises, alors que le contrat des sociétés qui vont bénéficer de ces marchés s'étale sur cinq ans seulement », dénonce le président du SIM.
Comme à son habitude, même durant le régime Ravalomanana, le SIM n'hésite pas à taper du poing sur la table contre des projets ou des agissements des dirigeants qui vont à l'encontre des intérêts des industries locales. Avec ces critiques, le syndicat rejoint donc la position des opérateurs en téléphonie mobile, ainsi que celle du Groupement des opérateurs dans le domaine de la télécommunication (Gopticom). Le SIM enfonce même le clou, en remettant en cause l'habilité du régime actuel à engager de tels changements. « Une transition devrait se charger uniquement de la gestion des affaires courantes », affirme le président du SIM.
Décisions impopulaires
Cette prise de position du SIM renforce davantage l'impopularité des dernières grandes décisions économiques du régime de Andry Rajoelina dans le milieu des opérateurs. Et ce, même si les deux principales organisations patronales, dont le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et l'Union des entreprises malgaches (Fivmpama), n'ont pas encore officiellement réagi sur le sujet.
Interrogé par rapport aux critiques des industriels, des proches du président de la Transition renvoient la balle aux ministères qui sont « les responsables directs de la gestion de ces dossiers ». Par ailleurs, un proche du Premier ministre Camille Vital, qui assure également la fonction de ministre des Postes et de la télécommunication, a affirmé que le patron de Mahazoarivo est à l'écoute de tous les desiderata des opérateurs. « Cette question sur la passerelle unique devrait être le premier dossier du futur nouveau ministre des Postes et de la télécommunication », déclare-t-il.
L'évolution des dossiers évoqués par le SIM attendra donc un éventuel remaniement du gouvernement. Il n'est pas impossible qu'ils connaissent de nouveaux rebondissements.
Le Syndicat des industriels de Madagascar qualifient d'arbitraires et d’incohérentes certaines décisions économiques prises par le régime de Transition.
« Des décisions incohérentes et incomprises, et surtout arbitraires, dont les impacts vont à l'encontre des intérêts du tissu industriel et économique local », selon Hery Ranaivosoa, président du SIM. Le projet de mise en place d'une passerelle unique pour les appels internationaux en fait partie, mais il y a aussi l'instauration d'un système de contrôle à l'embarquement des marchandises importées par la Grande île par une seule société.
« Ces décisions s'apparentent au retour des monopoles privés. L'État n'a pas le droit d'y engager tout l'avenir des entreprises, alors que le contrat des sociétés qui vont bénéficer de ces marchés s'étale sur cinq ans seulement », dénonce le président du SIM.
Comme à son habitude, même durant le régime Ravalomanana, le SIM n'hésite pas à taper du poing sur la table contre des projets ou des agissements des dirigeants qui vont à l'encontre des intérêts des industries locales. Avec ces critiques, le syndicat rejoint donc la position des opérateurs en téléphonie mobile, ainsi que celle du Groupement des opérateurs dans le domaine de la télécommunication (Gopticom). Le SIM enfonce même le clou, en remettant en cause l'habilité du régime actuel à engager de tels changements. « Une transition devrait se charger uniquement de la gestion des affaires courantes », affirme le président du SIM.
Décisions impopulaires
Cette prise de position du SIM renforce davantage l'impopularité des dernières grandes décisions économiques du régime de Andry Rajoelina dans le milieu des opérateurs. Et ce, même si les deux principales organisations patronales, dont le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et l'Union des entreprises malgaches (Fivmpama), n'ont pas encore officiellement réagi sur le sujet.
Interrogé par rapport aux critiques des industriels, des proches du président de la Transition renvoient la balle aux ministères qui sont « les responsables directs de la gestion de ces dossiers ». Par ailleurs, un proche du Premier ministre Camille Vital, qui assure également la fonction de ministre des Postes et de la télécommunication, a affirmé que le patron de Mahazoarivo est à l'écoute de tous les desiderata des opérateurs. « Cette question sur la passerelle unique devrait être le premier dossier du futur nouveau ministre des Postes et de la télécommunication », déclare-t-il.
L'évolution des dossiers évoqués par le SIM attendra donc un éventuel remaniement du gouvernement. Il n'est pas impossible qu'ils connaissent de nouveaux rebondissements.
Mahefa Rakotomalala
Vendredi 14 janvier 2011