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Riz : La baisse du prix se fait attendre

L'Express de Madagascar

Les prix restaient excessivement chers dans les échoppes le week-end.
Les prix restaient excessivement chers dans les échoppes le week-end.
 
Le nouveau prix du riz n'a pas été appliqué, samedi, comme
la présidence l'a annoncé. Il faut encore attendre mardi.
 
L'attente perdure. Contrairement à ce que la présidence a annoncé dans la soirée de vendredi, « à partir de samedi 8 Janvier 2011, le prix au détail du riz sur le marché national sera de 1 180 ariary le kilo », le prix du riz est resté le même. Selon le Conseil des grossistes professionnels de Madagascar (CGPM), la mise en œuvre d'une telle politique nécessite la mise en place d'une structure bien organisée. D'ailleurs, le stock ne sera vraiment connu qu'à partir de mardi. Les consommateurs devraient encore attendre cette semaine pour que tout soit prêt .
Concernant le prix, le président du CGPM, Honoré Rasolonjatovo, a indique que le prix ne sera pas unique au niveau national. Les 1180 ariary annoncés par la présidence s'appliqueront surtout sur le marché tananarivien et ses agglomérations. Pour les autres, ils seront déterminés par rapport au coût du transport. De leur côté, des grossistes en riz blanc (Nosy Be et Andravoahangy) évoquent leur ignorance sur cette baisse qui devrait toucher la nourriture de base des Malgaches. Certains pensent même qu'il est impensable pour eux de recourir à la réduction à moins que « ce soit du riz volé ». D'autres soulignent qu'ils ne peuvent pas se permettre de baisser le prix avant d'écouler leur stock.
« Nous avons encore un stock assez important de riz importé. Nous ne pouvons pas recourir à la baisse avant que tout soit vendu ». Sur ce point, une source au courant du dossier a précisé que « l'État fera un effort sur les stocks de riz déjà importés ». Il est ainsi envisageable « qu'une part des frais d'importation soit remboursée » pour éviter la perte aux importateurs.
Il est à rappeler que le président de la Haute autorité de la transition a expliqué la hausse du prix par l'augmentation du prix sur le marché international. D'après un expert dans le domaine, « c'est une des causes mais non la principale ». Il a, en effet, expliqué que « le riz vendu actuellement sur le marché a été acheté à la base à environ 300 ariary au moment de la récolte. Avec tous les frais, le prix du riz ne devrait pas actuellement dépasser les 1000 ariary ». Il insinue ainsi « qu' il y avait eu une grande spéculation afin de créer une sorte de pénurie ».
 
Judicaëlle Saraléa

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