Rajoelina se pose en maître à bord
L'Express de Madagascar
« Nous allons mettre en place un gouvernement d'union. J'espère qu'il n'y aura plus de négociations qui traînent dans la mesure où ce n'est plus le moment », a déclaré Andry Rajoelina au cours de la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués, hier à Iavoloha.
Le président de la HAT plante le décor sur la position qu'il compte adopter dans les négociations de sortie de crise avec la mouvance Ravalomanana. « Nous procèderons à une ouverture auprès de toutes les personnes de bonne volonté, d'où qu'elles viennent », a-t-il ajouté.
Andry Rajoelina abandonne l'image traditionnelle d'un train à grande vitesse pour le troquer contre un navire appelé Madagascar afin d'illustrer la situation politique. « Le bateau arrivera à bon port. Ceux qui n'ont pas encore embarqué, ont l'occasion de le faire. N'allons-nous pas lancer des bouées à nos amis qui se sont noyés? », se demande celui qui affirme être le commandant de bord du bateau. Il use d'un brin d'ironie pour évoquer le cas des autres mouvances encore récalcitrantes au processus de la transition en cours.
Pression
Andry Rajoelina tient aussi à rappeler sa position concernant le calendrier électoral. « Je réitère que l'année 2011 est celle des élections. Nous mettrons en place les institutions de la IVe République. en donnant la parole à la population pour qu'elle prenne les décisions », a-t-il insisté.
L'homme fort de la transition tente de mettre la pression sur les autres mouvances dans une sorte d'ultime main tendue conditionnée. L'annonce est faite au moment où Leonardo Simao, émissaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe, entame une tournée annoncée comme décisive. Il devra en principe donner un coup de pouce aux négociations qui s'annoncent difficiles entre le clan Rajoelina et la mouvance Ravalomanana sur une éventuelle participation de cette dernière à la transition.
Le camp Ravalomanana veut afficher sa sérénité face à l'offensive du président de la HAT et joue le jeu dans la gestion de l'opinion en ce début de la dernière ligne droite des pourparlers. « C'est de bonne guerre », a rétorqué Mamy Rakotoarivelo, président par intérim et « président du Congrès » d'après l'Acte additionnel d'Addis-Abeba.
La mouvance Ravalomanana n'entend pas « être menée en bateau » malgré la mise en garde de Andry Rajoelina. « Et si nous venons pour sauver le bateau Madagascar qui est en train de couler? », a riposté l'ancien vice-président de la Chambre basse afin d'effacer l'image décrite à Iavoloha. Et de poursuivre sur sa lancée: « Pourquoi le régime de transition n'a -t-il pas encore obtenu la reconnaissance internationale après laquelle il court depuis deux ans? » Il répond lui-même à la question en insistant sur la participation de sa mouvance à la transition qui semble constituer l'une des clés de la reconnaissance internationale.
Mamy Rakotoarivelo conclut en affirmant que « nous ne sommes pas venus pour vendre notre âme, mais entendons peser de tout notre poids afin de garantir la neutralité de la transition pour l'intérêt supérieur de la Nation ». La mouvance Ravalomanana tente ainsi de surmonter la surenchère de Andry Rajoelina. « Nous sommes prêts à nous abstenir, de participer à la transition, si jamais on ne veut plus négocier avec nous », a-t-il prévenu.
Le président de la HAT met la pression sur la mouvance Ravalomanana en imposant ses conditions dans les négociations. Mais celle-ci refuse de capituler.
À prendre ou à laisser. Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT) qui se positionne en force dans les discussions de sortie de crise, tend une perche conditionnée aux autres mouvances. Le camp Ravalomanana ne compte pourtant pas se laisser faire et répond en joutant au moment du début des négociations, qui pourraient être cruciales pour le sort de la transition.« Nous allons mettre en place un gouvernement d'union. J'espère qu'il n'y aura plus de négociations qui traînent dans la mesure où ce n'est plus le moment », a déclaré Andry Rajoelina au cours de la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués, hier à Iavoloha.
Le président de la HAT plante le décor sur la position qu'il compte adopter dans les négociations de sortie de crise avec la mouvance Ravalomanana. « Nous procèderons à une ouverture auprès de toutes les personnes de bonne volonté, d'où qu'elles viennent », a-t-il ajouté.
Andry Rajoelina abandonne l'image traditionnelle d'un train à grande vitesse pour le troquer contre un navire appelé Madagascar afin d'illustrer la situation politique. « Le bateau arrivera à bon port. Ceux qui n'ont pas encore embarqué, ont l'occasion de le faire. N'allons-nous pas lancer des bouées à nos amis qui se sont noyés? », se demande celui qui affirme être le commandant de bord du bateau. Il use d'un brin d'ironie pour évoquer le cas des autres mouvances encore récalcitrantes au processus de la transition en cours.
Pression
Andry Rajoelina tient aussi à rappeler sa position concernant le calendrier électoral. « Je réitère que l'année 2011 est celle des élections. Nous mettrons en place les institutions de la IVe République. en donnant la parole à la population pour qu'elle prenne les décisions », a-t-il insisté.
L'homme fort de la transition tente de mettre la pression sur les autres mouvances dans une sorte d'ultime main tendue conditionnée. L'annonce est faite au moment où Leonardo Simao, émissaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe, entame une tournée annoncée comme décisive. Il devra en principe donner un coup de pouce aux négociations qui s'annoncent difficiles entre le clan Rajoelina et la mouvance Ravalomanana sur une éventuelle participation de cette dernière à la transition.
Le camp Ravalomanana veut afficher sa sérénité face à l'offensive du président de la HAT et joue le jeu dans la gestion de l'opinion en ce début de la dernière ligne droite des pourparlers. « C'est de bonne guerre », a rétorqué Mamy Rakotoarivelo, président par intérim et « président du Congrès » d'après l'Acte additionnel d'Addis-Abeba.
La mouvance Ravalomanana n'entend pas « être menée en bateau » malgré la mise en garde de Andry Rajoelina. « Et si nous venons pour sauver le bateau Madagascar qui est en train de couler? », a riposté l'ancien vice-président de la Chambre basse afin d'effacer l'image décrite à Iavoloha. Et de poursuivre sur sa lancée: « Pourquoi le régime de transition n'a -t-il pas encore obtenu la reconnaissance internationale après laquelle il court depuis deux ans? » Il répond lui-même à la question en insistant sur la participation de sa mouvance à la transition qui semble constituer l'une des clés de la reconnaissance internationale.
Mamy Rakotoarivelo conclut en affirmant que « nous ne sommes pas venus pour vendre notre âme, mais entendons peser de tout notre poids afin de garantir la neutralité de la transition pour l'intérêt supérieur de la Nation ». La mouvance Ravalomanana tente ainsi de surmonter la surenchère de Andry Rajoelina. « Nous sommes prêts à nous abstenir, de participer à la transition, si jamais on ne veut plus négocier avec nous », a-t-il prévenu.
Iloniaina Alain
Samedi 15 janvier 2011