Congrès de la transition Raharinaivo Andrianantoandro à la place de Mamy Rakotoarivelo

Madagascar Tribune
samedi 16 octobre 2010, par Valis

Ils étaient 140 sur les 238 votants à avoir choisi Raharinaivo Andrianantoandro comme président du Congrès de la transition dans le processus convenu depuis les réunions et conférence d’Ivato, plus connu sous le qualificatif de malgacho-malgache. Il reste la mise en place du bureau permanent de ce Congrès pour que les institutions de la transition version malgacho-malgache soient fonctionnelles. En tout cas, l’ancien député TIM, Raharinaivo Andrianantoandro a eu plus de voix que Voninahitsy Jean Eugène (85 voix) qui a toujours été du côté des gouvernants depuis qu’il est sorti des prisons de Tsiafahy, et a basé son argumentation auprès de ses pairs sur le refus du retour d’un homme du parti de Marc Ravalomanana à la tête d’une institution. Le troisième larron, candidat proposé par les dissident de la mouvance Zafy Albert, Robert Razaka n’a eu que 11 voix.

Autrement dit, le consensus a fait qu’en dépit des critères ethniques ou de l’équilibre régional qui ont la vie dure au niveau des distributions de postes de chefs d’institution, c’est un originaire des hautes terres qui est aujourd’hui au perchoir. Quelque part, le plan de Maputo qui affectait à ce poste un Mamy Rakotoarivelo, ancien député élu du TIM IIIe Arrondissement de la capitale, a été repris et corrigé.

Et les gouvernants pensent que la communauté internationale va reconnaître le processus surtout que la marche vers les urnes est présentée comme irréversible. Les entités qui organisent les élections ne cessent d’intervenir dans les médias pour dire que les préparatifs pour le scrutin référendaire du 17 novembre et même les élections des maires et conseillers municipaux vont bon train. Les listes électorales ont été bouclées et les appels aux électeurs pour qu’ils vérifient leur nom sont lancés. Quant aux maires récalcitrants par rapport aux élections communales du 20 décembre prochain, le ministre de tutelle les menace de représailles au cas où ils mettraient en danger l’ordre public.

Bref, toutes les actions conduites par les gouvernants veulent donner l’impression que rien ne peut plus les arrêter et que le tort ne peut plus être que chez les trois mouvances et la communauté internationale qui ne veulent pas accorder au pays et à ses gouvernants la reconnaissance officielle. Les chiens aboient, la caravane passe, pourrait-on croire face à une situation pareille car en fait, les critiques et contestations fusent de la part de ceux qui n’ont pas intégré le processus. D’ailleurs, il faut avouer qu’à l’intérieur les oppositions et protestations ne manquent pas.

Dans sa première déclaration, Raharinaivo Andrianantoandro a mis en avant quelques points importants que les parlementaires auront à traiter : la création d’un Comité pour la réconciliation nationale, la préparation des élections, l’application des résolutions de la conférence nationale sans oublier la Loi de Finances 2011.

http://www.madagascar-tribune.com/Raharinaivo-Andrianantoandro-a-la,14909.html

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