« Oui » (vote) contre Nourriture

Madatimes
20-10-2010| Écrit par E. R

S’il était encore à hésiter et / ou se demander de savoir / reconnaître que le pays est sous sanction internationale ou pas, maintenant le doute n’est plus permis : il l’est. Car comment comprendre en effet, cette mise en place du marché des PPN à prix cassés, en pleine campagne référendaire où le « oui », de plus en plus vacillant, devienne désormais et assurément « mijoro » (victorieux). Tout comme l’entité médiatrice, pompeusement baptisée « sage » (ray aman-dreny) alors qu’à la solde caché (?) du pouvoir. – les pasteurs savent faire des miracles mon ami – Le sujet est trop important pour ne pas être pris et / ou analysé à la loupe.   
Ainsi, voilà donc-t-il pas, une enseigne de distribution internationale bien implanté chez nous qui est prise en concurrence directe bientôt par le marché du fokontany, quant aux prix des produits de première nécessité. Paradoxe de l’histoire, commerciale, dans ses autres implantations, cette enseigne est le champion du « hard discount », mais au pays elle étiquette au « grand luxe », pour le même produit sous emballage identique. Cherchez l’erreur !
Pour sûr, d’un côté les ventes « fokontany » seront à perte, normalement interdites par la loi mais c’est une autre histoire, juste le temps de faire « cocher » le OUI le jour de l’élection. A se demander d’autre part pour le naïf, l’origine de ces produits quand le cours international est supérieur à tous les prix annoncés ? Et pour rappel, la dernière fois que ce fut initié, tous se souviennent encore de l’identité de la société commerciale victime. Et ça n’a duré que très peu de temps. Suivez le regard !
Les financiers de tous bords diront que c’est nettement mieux ainsi, car limitant les dépenses de propagande, par rapport aux traditionnelles distributions gratuites (donc à pure perte) des différents supports de persuasion. Surtout pour des résultats inconnus et / ou incertains jusqu’à la proclamation officielle des résultats. Et comme faire voter « oui » est l’affaire semble-t-il de tous, personne n’aura à disposer de fonds supplémentaires et / ou supérieurs à d’autres.

Le « vahoaka », désormais très circonspect, ne va pas sans doute aucun refuser cette « facilité de caisse », mais pour autant changera-t-il son opinion déjà bien ancré et / ou très ferme. Tant pis alors, pour ceux qui le prennent encore et toujours pour des gamins, voire des imbéciles heureux, du moment que son pain quotidien est agrémenté comme ailleurs, dans les pays qui ne sont pas en crise ni économique ni politique. Pourquoi pas ? Après tout, il pourra toujours rétorquer aux plus incrédules qu’ainsi il peut vivre avec « moins d’un dollar par jour », et se passer de l’aide internationale, à rembourser ou offerte, même pour des raisons humanitaires.
Argument à dire d’autant plus sur tous les tons de la fanfaronnade, de l’arrogance, voire de la fierté nationale et / ou de la souveraineté, 50 ans d’indépendance oblige, que : le changement tant attendu et / ou voulu, c’est cela et qu’apparemment il est en marche envers et contre tout. Point barre.
Aux mauvaises langues d’ici et d’ailleurs, ce « vote pour le « oui » contre nourriture » vaut bien le « pétrole contre nourriture » imposé par la communauté internationale à certains pays, et ces derniers s’en sortent plutôt bien. Vive les Malgacho-Malagasy !

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