Serge Zafimahova ; Une autre négociation incontournable

Madagascar Tribune
lundi 18 octobre 2010, par Bill

« Le processus actuel montre des défaillances en terme d’approche et de méthode de résolution pérenne d’une crise selon les règles de jeu international », déclare Serge Zafimahova, l’un des co-dirigeants de la CNOSC. « Il faut une autre table ronde des quatre chefs de file et des autres chefs d’entités ou sensibilités comme dans les rencontres de Vontovorona » explique-t-il pour cheminer vers l’obtention de la reconnaissance internationale. L’objectif de la médiation conduite par la CNOSC appuyée par la communauté internationale demeure dans « la mise en place d’un cadre juridique consensuel de la gestion de la transition » qui sera le seul garant de la reconnaissance internationale. Tant que le processus n’est pas inclusif et consensuel comme l’entend la communauté internationale, point de reconnaissance car le contraire signifierait pour la communauté des nations et notamment pour l’Afrique reconnaître tout coup d’Etat et ses auteurs.

De l’avis de Serge Zafimahova, des chefs de parti politique admettent aujourd’hui qu’une telle négociation est incontournable. Sans le dire expressément, il a compris comme tel le comportement de l’AVI, qui, par la voix de Sylvain Rabetsaroana, aurait fait part de la disponibilité du parti à se mettre de nouveau autour de la table avec les autres protagonistes de la crise, créant une faille avec les durs de l’UDR-C. Serge Zafimahova informe que presque toutes les forces politiques sont favorables à la poursuite de la démarche de la CNOSC, les trois mouvances évidemment mais aussi le MDM et le MONIMA. Des entités religieuses et des membres du « raiamandreny mijoro » ont aussi manifesté leur enthousiasme envers cette rencontre qui pourrait se tenir à Nosy Be a-t-on compris, car ce serait une issue honorable à la crise qui s’éternise malgré les entreprises du régime en place qui sont en cours.

Selon les analystes politiques, les groupes politiques nés des accords d’Ivato sont en train aujourd’hui de se rendre à l’évidence de l’échec de leur démarche pour l’obtention de la reconnaissance internationale. La mise en place des structures de la transition (Congrès et Conseil supérieur de la transition) ne les empêche pas de chercher d’autres voies car les efforts ont déjà été capitalisés. La rentrée politique des ténors de l’AREMA a changé aussi les cartes. À quel jeu devra-t-on s’attendre de la part de Pierrot Rajaonarivelo, de Tantely Andrianarivo et prochainement de Didier Ratsiraka (et de Marc Ravalomanana ne serait-ce que le temps d’un bref séjour pour des négociations à Nosy-Be) ?

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