Attaque armée à Soavina Deux villageois abattus

L'Express de Madagasacar


Le fokonolona encore sous le choc des heures après l’attaque.
Le fokonolona encore sous le choc des heures après l’attaque.
 
Une bande armée a tiré à volonté, lors d'une série d'attaques, aux abords de Soavina. Les affrontements ont fait deux morts.

Une vague de terreur s'est abattue sur Soavina Atsimondrano et ses environs, hier, aux petites heures. Atteint d'une balle au niveau de la poitrine, Razafimahatratra Jean Pascal, un chef de famille de 52 ans, est tombé sous les balles de 11 bandits armés. Fidelson Tahina, un adolescent de 17 ans, a trouvé la mort dans les mêmes circonstances. Une balle l'avait frappé en pleine hanche et était ressortie au niveau de la poitrine.
Le cauchemar des riverains a commencé aux alentours de 23h30, lorsque une escouade de bandits s'est livrée à une série d'attaques à main armée. Un opérateur économique, domicilié à Ankazotoho, Anosimahavelona, a été le premier à en faire les frais. Les malfaiteurs ont pris un otage et tiré deux coups de feu, pendant l'attaque. Ils se sont repliés, sans avoir réussi à emporter grand-chose, lorsque les forces de police ont débarqué.
Après avoir raté leur coup, la bande armée a pris d'assaut une villa à Ambivihy, un quartier de la commune rurale de Soavina.

Pris en tenaille
Les brigands ont fait irruption dans la propriété, en escaladant la clôture.
« Réveillé par des bruits, notre voisin était sorti. Les assaillants ont fait des tirs de semonce dès qu'ils l’ont aperçu. Fort heureusement, il a trouvé refuge juste à temps », rapporte Jean Pierre Rakotonarivo, qui se trouvait dans la villa, au moment des faits.
Réveillés en sursaut, les habitants de la villa assaillie ont donné l'alerte à coups de sifflets.
« Nous nous sommes mis à l'abri, derrière les balustrades de la véranda, tout en appelant à l'aide. Pendant ce temps, les bandits ont tiré dans tous les sens », relate Roza Rafanomezantsoa.
La bande a cessé les coups de feu lorsque le fokonolona est venu à la rescousse. Alors que les malfaiteurs arpentaient tranquillement une digue passant par des rizières, près d'une cinquantaine de riverains se sont lancés à leur poursuite.
« Jean Pascal était tombé nez-à-nez avec les malfaiteurs. L'un d'eux s'est jeté sur lui en l'assommant d'un coup de poing. Les bandits l'ont achevé quand il a tenté de leur tenir tête », affirme Julien Rabary, un trentenaire qui se trouvait dans les rangs du fokonolona.
Après avoir achevé le père de famille, les bandits ont marché sur Vahilava. Sans crier gare, ils ont abattu Fidelson Tahiana d'une balle à la poitrine. De source émanant des riverains, les malfaiteurs avaient été pris en tenaille par le fokonolona. Sentant la situation leur échapper, ils ont ouvert le feu. Pendant près de deux heures, des coups de feu sporadiques ont retenti dans les parages. Les gendarmes, venus sur les lieux vers 3 heures du matin, ont relevé une quinzaine de douilles.


Seth Andriamarohasina

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