Christine Razanamahasoa «C'est une plainte contre le peuple»
L'Express de Madagascar
Le gouvernement monte au créneau. Il réagit d'une manière virulente contre la plainte déposée par le camp de l'ancien président Ravalomanana concernant les circonstances du changement de pouvoir en 2009, deux jours auparavant.
« C'est une plainte contre le peuple », a soutenu Christine Razanamahasoa, ministre de la Justice, hier à Faravohitra. Elle réagit à la plainte « en rapport avec les événements de mars 2009 », selon un communiqué de l'équipe de l'ancien chef de l'État, déposé le 19 février auprès du Doyen des juges d'instruction. Celle-ci s'appuie sur une déclaration, suivie d'une lettre, du lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina, évoquant l'existence d'un coup d'État en mars 2009.
Christine Razanamahasoa soutient la légitimité du mouvement pour balayer du revers de la main l'idée de coup d'État. « Ce sont des milliers, voire des millions de gens qui se sont soulevés contre le régime de Ravalomanana. Je ne vois pas comment ces gens-là puissent devenir justiciables devant la justice », argumente-t-elle.
La garde des Sceaux attaque également la déclaration de l'officier supérieur. « Il faut examiner tout aveu s'il n'est pas extorqué ou encore obtenu par intimidation », soulève-t-elle, avant de qualifier le geste de l'officier supérieur d'« irresponsable » qui vise à « semer la pagaille ». Elle est allée jusqu'à évoquer la possibilité d'un « examen psychique » de ce dernier.
Christine Razanamahasoa soupçonne une manœuvre politique derrière la plainte. « C'est une action a posteriori évoquée pour le besoin de la cause, dans le but de pérenniser la crise », lance-t-elle. Puis, la garde des Sceaux considère comme une « régression » le retour sur l'affaire et propose les élections comme « seule solution à la crise ».
Pression sur les juges
La ministre de la Justice tente pourtant de rassurer l'opinion sur l'absence d'une tentative visant à influencer les juges concernant sa déclaration, avant que ces derniers traitent le dossier. « La justice est indépendante. Le juge d'instruction examinera le dossier selon la loi et la procédure en vigueur et ne tiendra pas compte d'autres aspects de l'affaire », promet-t-elle.
La garde des Sceaux n'est pas la seule à réagir après l'intervention du Lt-colonel Charles Andrianasoavina et la plainte déposée par le camp Ravalomanana. Alain Ramaroson, président de la commission sécurité et défense au Conseil supérieur de la transition (CST) appuie la thèse du membre du gouvernement, quelques heures plus tard. « Il y avait un soulèvement populaire et non un coup d'État et les militaires ne sont intervenus que plus tard pour appuyer celui-ci. Puis, il a été validé par le référendum constitutionnel », soutient-il.
La ministre de la Justice tire à boulets rouges sur la plainte déposée par le camp Ravalomanana.
« C'est une plainte contre le peuple », a soutenu Christine Razanamahasoa, ministre de la Justice, hier à Faravohitra. Elle réagit à la plainte « en rapport avec les événements de mars 2009 », selon un communiqué de l'équipe de l'ancien chef de l'État, déposé le 19 février auprès du Doyen des juges d'instruction. Celle-ci s'appuie sur une déclaration, suivie d'une lettre, du lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina, évoquant l'existence d'un coup d'État en mars 2009.
Christine Razanamahasoa soutient la légitimité du mouvement pour balayer du revers de la main l'idée de coup d'État. « Ce sont des milliers, voire des millions de gens qui se sont soulevés contre le régime de Ravalomanana. Je ne vois pas comment ces gens-là puissent devenir justiciables devant la justice », argumente-t-elle.
La garde des Sceaux attaque également la déclaration de l'officier supérieur. « Il faut examiner tout aveu s'il n'est pas extorqué ou encore obtenu par intimidation », soulève-t-elle, avant de qualifier le geste de l'officier supérieur d'« irresponsable » qui vise à « semer la pagaille ». Elle est allée jusqu'à évoquer la possibilité d'un « examen psychique » de ce dernier.
Christine Razanamahasoa soupçonne une manœuvre politique derrière la plainte. « C'est une action a posteriori évoquée pour le besoin de la cause, dans le but de pérenniser la crise », lance-t-elle. Puis, la garde des Sceaux considère comme une « régression » le retour sur l'affaire et propose les élections comme « seule solution à la crise ».
Pression sur les juges
La ministre de la Justice tente pourtant de rassurer l'opinion sur l'absence d'une tentative visant à influencer les juges concernant sa déclaration, avant que ces derniers traitent le dossier. « La justice est indépendante. Le juge d'instruction examinera le dossier selon la loi et la procédure en vigueur et ne tiendra pas compte d'autres aspects de l'affaire », promet-t-elle.
La garde des Sceaux n'est pas la seule à réagir après l'intervention du Lt-colonel Charles Andrianasoavina et la plainte déposée par le camp Ravalomanana. Alain Ramaroson, président de la commission sécurité et défense au Conseil supérieur de la transition (CST) appuie la thèse du membre du gouvernement, quelques heures plus tard. « Il y avait un soulèvement populaire et non un coup d'État et les militaires ne sont intervenus que plus tard pour appuyer celui-ci. Puis, il a été validé par le référendum constitutionnel », soutient-il.
Iloniaina Alain
Samedi 22 janvier 2011