Madagascar: le privé s'inquiete d'un retour à "l'étatisation de l'économie"
Romandie News
ANTANANARIVO - Le secteur privé malgache a dénoncé lundi dans un communiqué les "dangers du retour de l'étatisation de l'économie" en référence à plusieurs projets de l'actuel régime de transition rappelant selon les opérateurs économiques la "période de l'économie dirigée" des années 70-80.
Les groupements économiques locaux "sont convaincus que le développement économique de Madagascar ne pourra se faire qu'avec l'adoption de mesures concertées avec l'ensemble des acteurs économiques, et non arbitraires (et) répondant uniquement à des intérêts limités", affirment dans ce communiqué conjoint une vingtaine de groupements du secteur privé.
Défenseurs de la "libéralisation de l'économie", ces derniers s'inquiètent de la "multiplication des contrôles administratifs et des structures étatiques que les autorités entendent instaurer" dans les secteurs des hydrocarbures, des télécoms, des douanes ou du commerce.
Ils dénoncent aussi un projet visant, selon eux, à "accorder le monopole de la téléphonie internationale à une entreprise privée", susceptible d'entraîner une augmentation du coût des communications.
Par ailleurs, selon un signataire désireux de rester anonyme, un projet de "structure centralisant toute l'importation de pétrole" et une autre de "contrôle des exportations avant embarquement" seraient à l'étude.
"L'Etat a de gros problèmes budgétaires et se laisse aveugler par certaines personnes qui arrivent avec des recettes miraculeuses", a estimé cette source.
Le secteur privé dénonce ainsi "un retour à la période de l'économie dirigée (lors des premières années de présidence de Didier Ratsiraka dans les années 1970 et 1980 ndlr) qui n'a pas fait ses preuves et qu'il estime révolu".
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis mars 2009 et le renversement de l'ex-président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina alors maire d'Antananarivo.
Le régime de M. Rajoelina n'est pas reconnu par la communauté internationale qui a suspendu la plupart de ses aides cruciales pour le budget de cette île pauvre de l'océan Indien.
(©AFP / 17 janvier 2011 14h01)
http://www.romandie.com/infos/news2/110117130140.0ft1jwk9.asp
ANTANANARIVO - Le secteur privé malgache a dénoncé lundi dans un communiqué les "dangers du retour de l'étatisation de l'économie" en référence à plusieurs projets de l'actuel régime de transition rappelant selon les opérateurs économiques la "période de l'économie dirigée" des années 70-80.
Les groupements économiques locaux "sont convaincus que le développement économique de Madagascar ne pourra se faire qu'avec l'adoption de mesures concertées avec l'ensemble des acteurs économiques, et non arbitraires (et) répondant uniquement à des intérêts limités", affirment dans ce communiqué conjoint une vingtaine de groupements du secteur privé.
Défenseurs de la "libéralisation de l'économie", ces derniers s'inquiètent de la "multiplication des contrôles administratifs et des structures étatiques que les autorités entendent instaurer" dans les secteurs des hydrocarbures, des télécoms, des douanes ou du commerce.
Ils dénoncent aussi un projet visant, selon eux, à "accorder le monopole de la téléphonie internationale à une entreprise privée", susceptible d'entraîner une augmentation du coût des communications.
Par ailleurs, selon un signataire désireux de rester anonyme, un projet de "structure centralisant toute l'importation de pétrole" et une autre de "contrôle des exportations avant embarquement" seraient à l'étude.
"L'Etat a de gros problèmes budgétaires et se laisse aveugler par certaines personnes qui arrivent avec des recettes miraculeuses", a estimé cette source.
Le secteur privé dénonce ainsi "un retour à la période de l'économie dirigée (lors des premières années de présidence de Didier Ratsiraka dans les années 1970 et 1980 ndlr) qui n'a pas fait ses preuves et qu'il estime révolu".
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis mars 2009 et le renversement de l'ex-président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina alors maire d'Antananarivo.
Le régime de M. Rajoelina n'est pas reconnu par la communauté internationale qui a suspendu la plupart de ses aides cruciales pour le budget de cette île pauvre de l'océan Indien.
(©AFP / 17 janvier 2011 14h01)
http://www.romandie.com/infos/news2/110117130140.0ft1jwk9.asp