Transparence dans les mines


L'Express de Madagascar

Madagascar relance sa candidature à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives. Quatre compagnies ont adhéré au processus.
 
Initiative louable pour le régime de Transition. Le ministère des Mines et des hydrocarbures relance la candidature de Madagascar à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI). C'est une sorte de norme de bonne gouvernance reconnue au niveau mondial, dans la gestion de la manne financière, issue des ressources minières. Le rapport sur le flux financier entre l'État, les compagnies minières et pétrolières sera donc scruté et validé par des auditeurs nationaux et internationaux. Il s'agit d'établir les écarts potentiels entre la somme versée par les compagnies minières et la somme reçue par l'État. Le bureau international d'EITI devra ensuite trancher sur la candidature de Madagascar d'être un pays conforme à cette initiative.

Période de flottement
« Normalement,le pays a jusqu'au 9 mars, pour effectuer le processus de validation. Mais à cause des évènements, il est clair que ce délai ne pourra jamais être respecté. Nous avons donc demandé une prolongation », précise Judicaël Tahiny, secrétaire exécutif de EITI Madagascar.
L'EITI est une initiative regroupant la société civile, le secteur public, les compagnies minières et pétrolières. L'engagement de ces
derniers au processus est volontaire et quatre d'entre eux dont le projet Ambatovy, le projet Ilmenite de Rio tinto, Total E&P et Kraomita Malagasy le sont déjà aujourd'hui.
Madagascar a déposé sa candidature de mise en conformité à l'EITI en 2008. Un plan d'action a déjà été élaboré dans le cadre du processus de validation. Mais après les évènements politiques depuis le début de l'année 2009, il y a eu une période de flottement. Le financement des bailleurs de fonds a été suspendu et la structure en place n'était plus opérationnelle. Le processus a été finalement relancé en décembre 2010 par la nomination d'un nouveau champion (administrateur) et d'un nouveau secrétaire exécutif pour EITI Madagascar.
« Le plan d'action a également été révisé. Notre objectif consiste à terminer le processus de validation avant la fin de l'année », précise le secrétaire exécutif.
Côté financier, la Banque mondiale poursuit son soutien à travers le financement « multi-donor trust fund » géré par l'Association internationale de développement (Ida). La coopération allemande (GTZ) a également décidé d'appuyer le processus à travers la mise en place d'outils de communication et de sensibilisation ainsi que l'identification des besoins en formation.

Mahefa Rakotomalala

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