Le cas des industries s'aggrave
L'Express de Madagascar
Une enquête effectuée auprès des industries révèle la détérioration de leur situation suite à la crise actuelle.
Jusqu'où ira cette crise politique ? Cette question commence à revenir souvent chez les opérateurs à l'heure actuelle. Beaucoup, notamment chez les industriels, commencent à suffoquer à cause de la morosité économique et le ralentissement d'activités qui prévaut depuis un an et demi. Selon une enquête conjoncturelle effectuée par le Syndicat des industriels de Madagascar (SIM) au niveau de ses membres au mois de septembre de cette année, 80 % de ceux qui ont été interrogés confirment l'aggravation des impacts de la crise entre le premier et le deuxième semestres de cette année. 47 % ont dû recourir à la compression de personnel, 21 % envisagent la fermeture et 32 % le chômage technique.
« Le ralentissement de la consommation est ressenti de plein fouet au niveau des industries. À cela s'ajoutent la prolifération des importations et l'absence de mesures incitatives destinées à relever la tête après la crise », analyse un haut responsable proche du milieu des industriels.
Un effet direct
La situation des industries illustre l'état de l'économie en géneral. Un ralentissement de leurs activités a donc un effet direct sur l'ensemble des secteurs. Les membres du Sim à eux seuls représentent 46079 emplois et pas moins d'une centaine d'entreprises de taille moyenne issues d'une dizaine de secteurs. Beaucoup d'entre elles sont classées dans la catégorie des grandes entreprises qui représentent près de 80 % de la recette interieure. En 2009, ses membres ont versé au total 137,3 millions de dollars (273 milliards d'ariary) à la caisse de l'État à titre d'impôts et ont investi à hauteur de 1,538 milliard de dollars. Les industriels jouent égalemet un rôle primordial pour faire fonctionner les activités de services.
Ces chiffres montrent le poids des industries locales dans l'économie. Une place qu'elles ne cessent de faire valoir depuis plusieurs années auprès du gouvernement pour pouvoir obtenir l'appui nécessaire pour leur développement. Mais la situation des industriels n'a pourtant pas cessé de se détériorer depuis une décennie. Des lois qui favorisent les produits importés, dépréciation de la monnaie nationale, délestage et prolifération des importations sauvages sont autant des coups durs que les nationaux ont déjà enduré. Durant le régime Ravalomanana, le SIM a essayé en vain de plaider pour des mesures fiscales qui encourageraient les investissements.
Cette période de transition n'a pas pour l'instant amélioré les choses. Les mesures de relance tant attendues depuis 2009 tardent à se concrétiser. Beaucoup d'industriels ont été deçus par la loi de finances 2010 qui a connu peu de changement par rapport aux précédentes. Le ministre de l'Économie et de l'industrie Fienena Richard a récemment annoncé que 2011 sera l'année de la reprise.
Une enquête effectuée auprès des industries révèle la détérioration de leur situation suite à la crise actuelle.
Jusqu'où ira cette crise politique ? Cette question commence à revenir souvent chez les opérateurs à l'heure actuelle. Beaucoup, notamment chez les industriels, commencent à suffoquer à cause de la morosité économique et le ralentissement d'activités qui prévaut depuis un an et demi. Selon une enquête conjoncturelle effectuée par le Syndicat des industriels de Madagascar (SIM) au niveau de ses membres au mois de septembre de cette année, 80 % de ceux qui ont été interrogés confirment l'aggravation des impacts de la crise entre le premier et le deuxième semestres de cette année. 47 % ont dû recourir à la compression de personnel, 21 % envisagent la fermeture et 32 % le chômage technique.
« Le ralentissement de la consommation est ressenti de plein fouet au niveau des industries. À cela s'ajoutent la prolifération des importations et l'absence de mesures incitatives destinées à relever la tête après la crise », analyse un haut responsable proche du milieu des industriels.
Un effet direct
La situation des industries illustre l'état de l'économie en géneral. Un ralentissement de leurs activités a donc un effet direct sur l'ensemble des secteurs. Les membres du Sim à eux seuls représentent 46079 emplois et pas moins d'une centaine d'entreprises de taille moyenne issues d'une dizaine de secteurs. Beaucoup d'entre elles sont classées dans la catégorie des grandes entreprises qui représentent près de 80 % de la recette interieure. En 2009, ses membres ont versé au total 137,3 millions de dollars (273 milliards d'ariary) à la caisse de l'État à titre d'impôts et ont investi à hauteur de 1,538 milliard de dollars. Les industriels jouent égalemet un rôle primordial pour faire fonctionner les activités de services.
Ces chiffres montrent le poids des industries locales dans l'économie. Une place qu'elles ne cessent de faire valoir depuis plusieurs années auprès du gouvernement pour pouvoir obtenir l'appui nécessaire pour leur développement. Mais la situation des industriels n'a pourtant pas cessé de se détériorer depuis une décennie. Des lois qui favorisent les produits importés, dépréciation de la monnaie nationale, délestage et prolifération des importations sauvages sont autant des coups durs que les nationaux ont déjà enduré. Durant le régime Ravalomanana, le SIM a essayé en vain de plaider pour des mesures fiscales qui encourageraient les investissements.
Cette période de transition n'a pas pour l'instant amélioré les choses. Les mesures de relance tant attendues depuis 2009 tardent à se concrétiser. Beaucoup d'industriels ont été deçus par la loi de finances 2010 qui a connu peu de changement par rapport aux précédentes. Le ministre de l'Économie et de l'industrie Fienena Richard a récemment annoncé que 2011 sera l'année de la reprise.
Mahefa Rakotomalala
Lundi 25 octobre 2010