Accéder au contenu principal

Madagascar appelé à un retour à l’Etat de droit

AFRISCOOP


Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie qui se sont réunis à Montreux en Suisse les 23 et 24 octobre ont appelé à un retour rapide de l’Etat de droit et de démocratie à Madagascar, selon les médias locaux.
La résolution finale du XIIIème sommet de la Francophonie préconise la relance des négociations entre les différents acteurs malgaches en vue d’une sortie de crise. "Nous demandons à nouveau à l’ensemble des acteurs malgaches, des sphères politique et civile, de tout mettre en oeuvre pour favoriser un climat apaisé et de faire aboutir, de bonne foi, un dialogue ouvert à tous pour définir, dans un esprit de consensus, les modalités réalistes d’une sortie de crise et la tenue, dans les délais les plus proches, d’élections libres, fiables et transparentes, acceptées par toutes les parties et soutenues par la communauté internationale", indique la résolution.
La Coordination nationale des organisations de la société civile malgache (Cnosc) envisage depuis plusieurs mois déjà de réunir autour d’une table tous les acteurs politiques malgaches sans avoir parvenu à fixer une date.
Un responsable de la Cnosc estime toutefois que la résolution du sommet de la Francophonie devrait accélérer le processus qu’ils ont déjà entamé. "La concrétisation de cette réunion de tous les politiciens dépendra essentiellement d’eux-mêmes", a-t-il fait remarquer.
Le Président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina, vient de confirmer vendredi dernier qu’il ne participera à une éventuelle nouvelle négociation entre les mouvances politiques. "La consensualité revendiquée par la communauté internationale est déjà acquise après la mise en place des institutions législatives de la transition auxquelles ont adhérés des membres des mouvances de l’opposition", s’est-il justifié.
Le Congrès de la transition et le Conseil supérieur de la transition qui constitue le parlement de la transition ont été mis en place il y a deux semaines. Les mouvances politiques des trois anciens présidents, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana ont rejeté officiellement le processus de mise en place de ces institutions bien que certains de leurs membres n’ont pas résisté à la tentation. (Xinhua)

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article