Madagascar : Antananarivo risque de devenir le plus grand bidonville de l’Afrique dans 10 ans
AFRISCOOP
Antananarivo, capitale de Madagascar, risque de devenir le plus grand bidonville de l’Afrique dans 10 ans si les constructions illicites de logements s’y poursuivent, selon une étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
De crainte de ce problème, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation du gouvernement de transition, Hajo Andrianainarivelo, a déclaré que le gouvernement de transition a donné 100 milliards d’ariary (environ 50 millions de dollars) pour construire en 2011 de nouveaux logements sociaux, comme ce qu’a promis le mois dernier le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina.
En outre, le ministère n’accorde désormais de lotissement pour un projet immobilier qu’aux sociétés de promotion immobilière créée en bonne et due forme.
Par ailleurs, une fourchette de prix des domaines publics a été mise en place par le ministère pour décourager les intermédiaires et les promoteurs immobiliers informels afin de normaliser le secteur de la construction à Madagascar.
En effet, des intermédiaires et des promoteurs immobiliers informels font des spéculations en achetant à l’Etat des terrains à 1 dollar le m2 alors qu’ils vendent le même terrain 20 ou 25 fois plus à leur clients.
M. Andrianainarivelo a indiqué que l’importance des travaux à faire nécessite d’un architecte, c’est pourquoi il a fait appel aux architectes, constructeurs immobiliers et aux géomètres assermentés pour s’associer dans un ordre des architectes ou des géomètres.
Depuis 1993, Madagascar a eu déjà l’intention de créer l’ordre des architectes mais jusqu’à maintenant il ne voit pas encore le jour, tandis que de 1960 à 2009 Madagascar n’a eu que 21 géomètres libres assermentés, mais actuellement on compte 75 géomètres libres assermentés dans le pays.
Un père de famille malgache a dit à Xinhua qu’actuellement, fabriquer un logement n’est pas cher à Antananarivo, il suffit d’avoir un terrain et vous pouvez construire illicitement votre maison sans suivre le plan d’urbanisme.
Pourtant, avoir un terrain pour construire son logement est très difficile et n’est pas accessible pour tous, selon ce père de famille. "Soit vous avez hérité un terrain de vos parents soit vous êtes riche. Pour avoir une maison, il faut faire des économies extrêmes".
Selon l’Institut National des Statistiques (INSTAT), 27% des 21 millions d’habitants à Madagascar vivent dans les agglomérations urbaines, tandis que moins de 30% de la population sont propriétaires de leur habitation à Antananarivo, alors que dans la zone rurale presque la totalité des ménages sont propriétaires de leur logement, mais la majorité de leurs logements sont loin d’être qualifiés comme logements décents.
Pour Antananarivo en particulier, on compte presque 3 millions d’habitants mais la condition de vie de la population se dégrade sans cesse. La plupart des habitants vivent dans l’insalubrité, manque d’espace, manque d’eau et sans toilette adéquate. (Xinhua)
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve5513
Antananarivo, capitale de Madagascar, risque de devenir le plus grand bidonville de l’Afrique dans 10 ans si les constructions illicites de logements s’y poursuivent, selon une étude du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
De crainte de ce problème, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation du gouvernement de transition, Hajo Andrianainarivelo, a déclaré que le gouvernement de transition a donné 100 milliards d’ariary (environ 50 millions de dollars) pour construire en 2011 de nouveaux logements sociaux, comme ce qu’a promis le mois dernier le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina.
En outre, le ministère n’accorde désormais de lotissement pour un projet immobilier qu’aux sociétés de promotion immobilière créée en bonne et due forme.
Par ailleurs, une fourchette de prix des domaines publics a été mise en place par le ministère pour décourager les intermédiaires et les promoteurs immobiliers informels afin de normaliser le secteur de la construction à Madagascar.
En effet, des intermédiaires et des promoteurs immobiliers informels font des spéculations en achetant à l’Etat des terrains à 1 dollar le m2 alors qu’ils vendent le même terrain 20 ou 25 fois plus à leur clients.
M. Andrianainarivelo a indiqué que l’importance des travaux à faire nécessite d’un architecte, c’est pourquoi il a fait appel aux architectes, constructeurs immobiliers et aux géomètres assermentés pour s’associer dans un ordre des architectes ou des géomètres.
Depuis 1993, Madagascar a eu déjà l’intention de créer l’ordre des architectes mais jusqu’à maintenant il ne voit pas encore le jour, tandis que de 1960 à 2009 Madagascar n’a eu que 21 géomètres libres assermentés, mais actuellement on compte 75 géomètres libres assermentés dans le pays.
Un père de famille malgache a dit à Xinhua qu’actuellement, fabriquer un logement n’est pas cher à Antananarivo, il suffit d’avoir un terrain et vous pouvez construire illicitement votre maison sans suivre le plan d’urbanisme.
Pourtant, avoir un terrain pour construire son logement est très difficile et n’est pas accessible pour tous, selon ce père de famille. "Soit vous avez hérité un terrain de vos parents soit vous êtes riche. Pour avoir une maison, il faut faire des économies extrêmes".
Selon l’Institut National des Statistiques (INSTAT), 27% des 21 millions d’habitants à Madagascar vivent dans les agglomérations urbaines, tandis que moins de 30% de la population sont propriétaires de leur habitation à Antananarivo, alors que dans la zone rurale presque la totalité des ménages sont propriétaires de leur logement, mais la majorité de leurs logements sont loin d’être qualifiés comme logements décents.
Pour Antananarivo en particulier, on compte presque 3 millions d’habitants mais la condition de vie de la population se dégrade sans cesse. La plupart des habitants vivent dans l’insalubrité, manque d’espace, manque d’eau et sans toilette adéquate. (Xinhua)
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve5513