Madagascar – Les trafiquants de bois de rose changent de port

MALANGO
Par Eric Trannois


Le Somiva III dans le port de Mutsamudu, à Anjouan, lors de sa saisie en juin 2010
Crédit photo : KAY/Malango 

Au cours du mois de novembre, ce sont plus de 90 conteneurs de bois de rose, dont l'exportation est strictement interdite, qui ont pu quitter le territoire malgache à destination de l'Asie. Deux navires, appartenant à une compagnie européenne pour l'un et à une compagnie malgache pour l'autre ont été utilisés.

L’opérateur étranger, propriétaire de ce bois de rose auraient obtenu l’autorisation des autorités pour exporter le bois précieux, selon des sources qui ont requis l'anonymat.

Jusqu'à maintenant, le trafic se faisait à partir des port de Toamasina et de Vohémar, tous les deux dans l’est de la grande île.

Le bois de rose est plus particulièrement présent dans le nord-est de Madagascar ainsi que dans le parc national de Masoala, au nord-ouest du pays.

En juin 2010, 300 tonnes de palissandre, autre nom du bois de rose, avaient été saisis à Anjouan, en Union des Comores. Le premier ministre malgache, Camille Vital, avait fait le voyage à Mutsamudu afin de se rendre compte de l'ampleur du trafic. La destination de ce bois était déjà située en Asie, plus précisément à Xiamen, en Chine où il avait été vendu à une société dénommée « Xiamen high water logistic Co. Ltd ». 

Le bois de rose est classé par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) dans la catégorie des espèces en voie de disparition et donc très protégé.


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