Sècheresse: 720.000 Malgaches menacées de pénurie alimentaire dans le sud
AFP
ANTANANARIVO — La sécheresse qui frappe l?extrême sud de Madagascar depuis deux ans menace 720.000 personnes de pénurie alimentaire voire de famine, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Cinquante-trois communes situées dans les régions Atsimo Andrefana, Androy et Anosy, ont été classées "en difficulté alimentaire", contre 45 en 2009 et 31 en 2008, selon le PAM.
"Des communes qui jusque là étaient considérées comme des greniers productifs du sud entrent maintenant dans cette catégorie", a expliqué à l?AFP Krystyna Bednarska, la représentante du PAM à Madagascar.
En 2010, 80 % des récoltes de maïs ont été décimées dans les huit districts concernés.
"Pour la seconde année consécutive, la pluviométrie est tout à fait insuffisante. Les données disponibles depuis les années 1930 montrent qu?après deux années de manque de pluie, il y a eu des famines généralisées dans le sud", s?est inquiétée la responsable de l?agence onusienne.
"Il n?y a plus de semences pour la prochaine campagne agricole, les gens ont tout consommé", constate Eliane Rasoamananjara, responsable de projet pour le Conseil diocésain de développement (CDD), une association qui distribue des vivres dans le district de Betioky, dans le sud-ouest de l?île.
Dans certains districts, les aliments de disette comme le tamarin et la mangue verte se raréfient et les habitants se tournent vers des aliments nocifs pour la santé comme le cactus rouge.
Des produits de première nécessité sont acheminés dans les localités accessibles, mais les prix flambent sur les marchés.
"Les habitants doivent vendre leur bétail pour pouvoir acheter du riz, mais le bétail ne vaut plus rien", rapporte Lundi Peyrol, responsable de l?association 2H (Hiaraka Hampandroso, "Développons ensemble") basée à Ampanihy, à 300 km de Toliara (ex-Tuléar).
Le PAM et ses partenaires apportent une aide d?urgence à 80.000 personnes et espèrent prochainement atteindre 200.000 bénéficiaires grâce aux dons exceptionnels de bailleurs de fonds.
Le sud de Madagascar est régulièrement en proie à l?insécurité alimentaire durant la période de soudure qui s?étend d?octobre à mars. Cette année, la première récolte pourrait être repoussée au mois d?avril si la pluie tarde à tomber.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jCzEzco2-8Tu0dlwSHmgQ8UyIF2g?docId=CNG.d77243557f46c5406b1b2f2007d24294.351
ANTANANARIVO — La sécheresse qui frappe l?extrême sud de Madagascar depuis deux ans menace 720.000 personnes de pénurie alimentaire voire de famine, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Cinquante-trois communes situées dans les régions Atsimo Andrefana, Androy et Anosy, ont été classées "en difficulté alimentaire", contre 45 en 2009 et 31 en 2008, selon le PAM.
"Des communes qui jusque là étaient considérées comme des greniers productifs du sud entrent maintenant dans cette catégorie", a expliqué à l?AFP Krystyna Bednarska, la représentante du PAM à Madagascar.
En 2010, 80 % des récoltes de maïs ont été décimées dans les huit districts concernés.
"Pour la seconde année consécutive, la pluviométrie est tout à fait insuffisante. Les données disponibles depuis les années 1930 montrent qu?après deux années de manque de pluie, il y a eu des famines généralisées dans le sud", s?est inquiétée la responsable de l?agence onusienne.
"Il n?y a plus de semences pour la prochaine campagne agricole, les gens ont tout consommé", constate Eliane Rasoamananjara, responsable de projet pour le Conseil diocésain de développement (CDD), une association qui distribue des vivres dans le district de Betioky, dans le sud-ouest de l?île.
Dans certains districts, les aliments de disette comme le tamarin et la mangue verte se raréfient et les habitants se tournent vers des aliments nocifs pour la santé comme le cactus rouge.
Des produits de première nécessité sont acheminés dans les localités accessibles, mais les prix flambent sur les marchés.
"Les habitants doivent vendre leur bétail pour pouvoir acheter du riz, mais le bétail ne vaut plus rien", rapporte Lundi Peyrol, responsable de l?association 2H (Hiaraka Hampandroso, "Développons ensemble") basée à Ampanihy, à 300 km de Toliara (ex-Tuléar).
Le PAM et ses partenaires apportent une aide d?urgence à 80.000 personnes et espèrent prochainement atteindre 200.000 bénéficiaires grâce aux dons exceptionnels de bailleurs de fonds.
Le sud de Madagascar est régulièrement en proie à l?insécurité alimentaire durant la période de soudure qui s?étend d?octobre à mars. Cette année, la première récolte pourrait être repoussée au mois d?avril si la pluie tarde à tomber.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jCzEzco2-8Tu0dlwSHmgQ8UyIF2g?docId=CNG.d77243557f46c5406b1b2f2007d24294.351