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Un Hôtel de ville, ça se mange ?

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La réponse est a priori non. Je ne vois donc pas ce que le fait d’avoir un Hôtel de ville va maintenant changer dans la vie du tananarivien lambda. Cela va-t-il réduire les embouteillages ? Cela va-t-il donner de l’emploi aux dizaines de milliers de personnes que le coup d’État a précipitées dans le chômage ? Cela va-t-il améliorer la situation d’insécurité galopante ? Cela va-t-il arrêter la dégringolade continue de Madagascar dans les classements internationaux depuis que Rajoelina est au pouvoir, que ce soit en matière de liberté de la presse, de gouvernance, d’économie, de corruption, et maintenant de développement humain ? Que nenni.

Quel est donc l’intérêt principal de faire tout ce ramdam autour de cet Hôtel de ville, et en particulier en cette situation de crise et à l’aube d’une période électorale ? À faire joli sur l’Avenue, et à pouvoir marquer les esprits en attachant son nom à une oeuvre qui passe à la postérité. Autrement dit, c’est un coup de communication, un coup de fils de pub’ : encore une fois, ce régime de transition maquille son peu d’être par beaucoup de paraître.

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