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L'Observatoire du riz tire la sonnette d'alarme

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La disponibilité du riz au niveau des différents marchés du pays est plus que primordiale. A cet effet, l'Observatoire du riz de Madagascar parfait une analyse trimestrielle du marché afin de mieux définir les dispositions à prendre en termes de quantités de riz à importer, d'approvisionnement des zones à prix conjoncturellement élevés et de décider ensemble des mesures à prendre concernant la régulation du marché.

Dans sa publication mensuelle «Horizon», l'Observatoire du riz de Madagascar offre une analyse des tendances des marchés mondiaux et nationaux du riz durant le mois de septembre jusqu'au début du mois de novembre. Le marché national est marqué par la hausse du prix moyen du riz, avec un rythme assez soutenu de 2% par semaine depuis le mois de septembre jusqu'à mi-octobre. Ce qui n'est pas négligeable.

Comme la menace de la crise alimentaire mondiale conjuguée aux effets néfastes du réchauffement climatique est maintenant dans le langage courant, l'Observatoire suit de près la tendance. D'autant plus que certains évènements survenus dans les principaux pays producteurs de riz ne manqueront pas de modifier la donne. Ainsi, les effets des inondations au Pakistan commencent à se ressentir sur le marché international puisque le riz que Madagascar a l'habitude d'importer de ce pays (avec 25% de brisure) apparaît de moins en moins sur le marché.

A défaut de ce type de riz dont le prix semble être acceptable pour la majorité des consommateurs malgaches, l'achat auprès d'autres fournisseurs tels que la Thaïlande ou le Viêt Nam est obligatoire avec un niveau de prix plus élevé. Or, l'Observatoire fait remarquer que « Des réunions avec les différents responsables ont été initiées pour tirer la sonnette d'alarme mais, jusqu'à ce jour, aucune directive officielle n'a été annoncée ».

Pour toutes ces raisons, l'Observatoire soutient toujours que : « L'Etat peut collaborer avec quelques grands opérateurs économiques, connaisseurs de la filière et acceptés par les banques, pour la constitution d'un stock régulateur. En contrepartie, l'Etat devra faciliter le financement de ces opérateurs, par exemple par la caution bancaire. L'Etat pourra également négocier du riz à des prix préférentiels auprès d'autres pays exportateurs de riz (Thaïlande, Inde…) ». Cependant, l'observatoire du riz conseille qu'il faut veiller à ce que le riz importé n'arrive pas trop tard car cela perturbera la collecte aux mois de juin-juillet.

Ranaivo Lala Honoré


09/11/2010
 
 

 

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