Madagascar: Du moins cher !
allAfrica
La campagne de propagande du référendum donne déjà un avant-goût de celle de la présidentielle. Les multiples projets que le président de la HAT Andry Rajoelina a présenté samedi au public ont fait penser que soit la transition sera prolongée, soit il entame déjà la campagne de la présidentielle prévue au mois de mai de l'année prochaine d'après le calendrier qu'il a établi.
Il faut par conséquent se dire que le président de la HAT Andry Rajoelina a des ambitions beaucoup plus importantes que de gérer la transition. Bien qu'il ait annoncé publiquement qu'il ne se présentera pas aux présidentielles, tout porte à croire qu'il a peut-être changé d'avis.
Du moins cher !
De quoi faire rêver en cette période de marasme économique. Un logement bon marché, du ciment largement moins cher, du sucre non importé, un transport public plus rapide.
Bref, du moins cher. Du meilleur marché qu'en ce moment où tous les prix s'envolent et laissent la majorité pantoise. Le président de la HAT est certainement conscient que les difficultés pèsent de plus en plus lourd dans chaque foyer à cause de la cherté du coût de la vie. Il a eu l'idée du «Tsena mora» pour soulager quelque peu la détresse des familles démunies des fokontany.
Mais le « Tsena mora » à divers endroits est loin de répondre aux attentes. La corruption y règne et rappelle une certaine époque socialiste. Sinon les catégories moyennes s'essoufflent aussi.
Elles ont beaucoup de mal à boucler leur fin de mois. Leur pouvoir d'achat ne suit plus le mouvement de hausse des prix. L'appauvrissement est une réalité. Toujours est-il que les projets d'envergure qui amortissent les difficultés de la population sont toujours les bienvenus.
Mais gare aux politiciens qui ne tiennent pas les promesses qu'ils ont avancées pendant la campagne électorale. Le passé nous apprend que beaucoup de ceux qui ont failli à leur engagement ont fini sur la touche.
Autant dire qu'il est dans l'intérêt de tous ceux qui ont des ambitions électorales de ne pas rester au stade des promesses. Après dix-neuf mois de crise politique non résolue, la population a besoin de concret. Mais pendant cette période de transition qui devrait se terminer dans huit mois, est-il possible de réaliser des grands projets ?
http://fr.allafrica.com/stories/201011090815.html
Zo Rakotoseheno
7 Novembre 2010
La campagne de propagande du référendum donne déjà un avant-goût de celle de la présidentielle. Les multiples projets que le président de la HAT Andry Rajoelina a présenté samedi au public ont fait penser que soit la transition sera prolongée, soit il entame déjà la campagne de la présidentielle prévue au mois de mai de l'année prochaine d'après le calendrier qu'il a établi.
A moins de travaux titanesques, comment en effet croire que tous ces projets grandioses seront réalisés durant une période de transition qui se termine au plus tard dans huit mois en suivant le calendrier électoral.
Du moins cher !
Quoi qu'il en soit, les projets qu'il a dévoilés ont ravi le public. Il a promis de construire dix mille logements sociaux, de doter la capitale d'un tramway, de bâtir la plus grande cimenterie de la région, de réhabiliter la Sirama et de créer un palais du rugby.
Bref, du moins cher. Du meilleur marché qu'en ce moment où tous les prix s'envolent et laissent la majorité pantoise. Le président de la HAT est certainement conscient que les difficultés pèsent de plus en plus lourd dans chaque foyer à cause de la cherté du coût de la vie. Il a eu l'idée du «Tsena mora» pour soulager quelque peu la détresse des familles démunies des fokontany.
Mais le « Tsena mora » à divers endroits est loin de répondre aux attentes. La corruption y règne et rappelle une certaine époque socialiste. Sinon les catégories moyennes s'essoufflent aussi.
Elles ont beaucoup de mal à boucler leur fin de mois. Leur pouvoir d'achat ne suit plus le mouvement de hausse des prix. L'appauvrissement est une réalité. Toujours est-il que les projets d'envergure qui amortissent les difficultés de la population sont toujours les bienvenus.
Mais gare aux politiciens qui ne tiennent pas les promesses qu'ils ont avancées pendant la campagne électorale. Le passé nous apprend que beaucoup de ceux qui ont failli à leur engagement ont fini sur la touche.
Autant dire qu'il est dans l'intérêt de tous ceux qui ont des ambitions électorales de ne pas rester au stade des promesses. Après dix-neuf mois de crise politique non résolue, la population a besoin de concret. Mais pendant cette période de transition qui devrait se terminer dans huit mois, est-il possible de réaliser des grands projets ?
http://fr.allafrica.com/stories/201011090815.html