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Ambohimangakely : Une suspicion de peste

L'Express de Madagascar

Le village d’Ambohimangakely est assaini pour éviter la propagation de la maladie.
Le village d’Ambohimangakely est assaini pour éviter la propagation de la maladie.
Le décès d'une jeune fille a mis en émoi la commune d'Ambohimangakely. Les habitants craignent une épidemie de peste.
 
Panique dans la commune d'Ambohimangakely. Une enfant de treize ans meurt le 31 décembre après-midi, au centre de santé de base (Csb-II) de cette commune. « Selon les responsables du Csb-II de la commune, cette fillette a perdu la vie après une infection pulmonaire, initialement sous forme bubonique », affirme le docteur Naina Andrianarison, maire de la commune d'Ambohimangakely.

D'après quelques personnes proches de la famille, cette fillette avait déjà la fièvre avant sa crise. « Elle avait de petites sueurs mais sans aucune manifestation grave d'une quelconque maladie », affirme un de ses camarades. Originaire de la commune d'Ankazobe, « la petite fille a été entérrée le 31 décembre dans le fonkontanin'Ankandindambo, commune d'Abohimangakely, avant le coucher du soleil », selon le maire d'Ambohimangakely. Un décès tragique survenu la veille de la fête de fin d'année et qui a créé une ambiance un peu morose pour les riverains de cette commune au bord de la route de la Rn2.

Cas isolé
« Nous avons rassuré les habitants car c'était un cas isolé », dit l'adjoint au maire de la dite commune.

Hier, le frère de la défunte est tombé malade. D’après certains membres de la famille, les symptômes de sa maladie n'ont aucune similitude avec ceux de sa petite sœur.

Par contre, les responsables de la commune ont fait une campagne de sensibilisation sur la propreté, depuis samedi. « Nous avons déjà pulverisé les quartiers sensibles de crésil car c'est la saison des pluies », affirme, le docteur Naina Andrianarison.

Aujourd'hui, les agents du ministère de la Santé feront une inspection sanitaire dans le quartier d'Ankadindambo. Selon un responsable de la Direction de la lutte contre la propagation de la maladie épidémique à Madagascar, cette maladie évolue rapidement dans les zones à haut risque. Les quartiers sales et les habitations trop prêts des égouts et des bacs à ordures sont principalement exposés à une épidémie de peste.


Juliano Randrianja

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