Accéder au contenu principal

Sortie de crise: Le consensus à n’importe quel prix !

AFRIQUE HEBDO
Article | January 5, 2011 | By Toma

 Les membres de l’Union des Démocrates et Républicains pour le changement (UDR) et du parti TGV ont rencontré hier à Ambohitsorohitra le président de la HAT,
Andry Rajoelina, pour faire un compte rendu de leurs entretiens avec les mouvances des anciens présidents, notamment celle de Ravalomanana dont Mamy Rakotoarivelo est l’actuel chef de délégation. Il en ressort que le schéma de sortie de crise issu des tractations remet sur la table les principes de Maputo c’est-à-dire une transition consensuelle et inclusive. Ainsi, la gestion de la transition devrait être partagée entre toute les forces politiques autres que les anciennes mouvances.


A l’exécutif de la transition, la présidence de la Transition reviendrait toujours à Andry Rajoelina qui assumera tout seul, sans vice-président, le rôle de chef de l’Etat, tandis que la
primature et les deux vice - primatures seraient respectivement assumées par la mouvance Ratsiraka, et la mouvance Zafy et Ravalomanana. Tandis qu’au législatif, le Congrès de la Transition (CT) et le Conseil supérieur de la Transition (CST) seraient élargis aux trois mouvances des anciens présidents. Aussi, les quelque 300 parlementaires verront augmenter leur nombre pour permettre à toutes les forces politiques existantes à Madagascar d’être représentées dans ces institutions. La communauté internationale ne serait pas opposée à ce surnombre, apprend-on auprès des mouvances politiques. Le comité national de réconciliation (CNR) se verrait même ériger en organe autonome doté d’un budget spécial en vue de mener à terme le processus de réconciliation nationale. 

Concernant toujours le Parlement de la transition, on ignore encore ce qui adviendra de Raharinaivo Andrianatoandro parce qu’il semblerait que la mouvance Ravalomanana réclame toujours que la présidence du Congrès de la Transition lui revienne. Si l’on se réfère aux propositions de Marc Ravalomanana à Addis Abeba, c’est Mamy Rakotoarivelo qui pourrait être de nouveau propulsé à la tête de la Chambre basse de la Transition. 

La communauté internationale devra donc supporter le coût de l’entretien d’un régime à structure très lourde pareille car la Grande Ile ne pourra pas supporter à elle seule une telle structure. 

Lambo T.


Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article