Accéder au contenu principal

Madagascar: La mouvance Ravalomanana propose Mangalaza

Afrique en ligne


Premier ministre de consensus - Les négociations menant vers la mise en place de la fameuse transition consensuelle et inclusive avancent malgré quelques points de discorde qui restent à aplanir pendant le second round qui devrait commencer aujourd'hui.

Les pourparlers entre la mouvance Ravalomanana dirigée par Mamy Rakotoarivelo et l'ex-mouvance Rajoelina composée du TGV et de l'UDR reprennent aujourd'hui après quelques jours d'arrêt. Ces pourparlers ne se dérouleront plus certainement à l'hôtel « Le Hintsy » à Ambohimanambola. La reprise permettra aux deux principaux protagonistes de la crise de continuer à se pencher sur certains points qui restent en suspens dont, entre autres, le nom du futur Premier ministre de consensus.

A ce propos, on a appris que la mouvance Ravalomanana propose le Pr Mangalaza Eugène, le Premier ministre de consensus selon l'accord du 06 octobre 2009. Pour cette mouvance de l'ancien président actuellement en exil Afrique du Sud, le Pr Mangalaza Eugène est quand même une personnalité neutre malgré le fait qu'il ait été proposé à l'époque par la mouvance Ratsiraka. Par contre, l'ex-mouvance Rajoelina s'accroche au général Camille Vital, une proposition critiquée par la mouvance Ravalomanana car d'une part, l'actuel locataire de Mahazoarivo est devenu un pro-Rajoelina, et d'autre part, c'est un militaire.

Accord n°2. Certaines questions restent aussi à traiter à partir d'aujourd'hui entre les partisans des deux principaux protagonistes de la crise. En effet, sur les 7 projets d'accord soumis par la mouvance Ravalomanana, un seul, l'accord n°2, est jusqu'ici accepté par l'ex-mouvance Rajoelina. Cet accord n°2 évoque les accords de Maputo et d'Addis-Abeba dans ses dispositions qui prévoient, d'une part, l'effacement de toutes condamnations et autres poursuites judiciaires contre Marc Ravalomanana, avec l'autorisation donnée à ce dernier de revenir au pays quand les conditions le permettraient, et, d'autre part, l'annulation de toutes condamnations judiciaires et la suspension de toutes poursuites judiciaires touchant des personnalités politiques des crises de 2002 jusqu'en 2009.

Dans d'autres projets d'accord, la mouvance Ravalomanana fixe le nombre des membres des autres Institutions de la transition: 115 pour le CST et 300 pour le CT. Et ce, avec la recomposition totale de ces deux Institutions qui sont déjà en place. Cette proposition de la mouvance de l'ancien président est confrontée à une tendance s'opposant à cette recomposition totale, recommandant la nomination des nouveaux membres issus des trois mouvances pour grossir les rangs de ceux qui sont déjà désignés. 80% de la crise. Le rapprochement entre la mouvance Ravalomanana et l'ex-mouvance Rajoelina représentée par le TGV, conduit par Mme Lanto Rakotomavo, et l'UDR dirigé par Jean Lahiniriko, est loin d'exclure les deux autres mouvances Ratsiraka et Zafy. « Si les deux principaux protagonistes arrivent à s'entendre, la crise sera au moins résolue à 80% », soutient-on du côté de la mouvance Ravalomanana.

Cette dernière de préciser que les projets d'accord qu'elle a soumis ne sont que des brouillons qui servent de documents de travail. En tout cas, tout le monde est optimiste avec la reprise aujourd'hui du dialogue entre les éléments des deux principaux protagonistes de la crise. D'ailleurs, on a appris que la participation du TGV et de l'UDR aux négociations aurait reçu l'onction du président de la HAT, Andry Rajoelina.

Rajaofera Eugène


http://www.afriquejet.com/ocean-indien/madagascar/madagascar:-la-mouvance-ravalomanana-propose-mangalaza-2011010666430.html

Posts les plus consultés de ce blog

Madagascar : La génération Z se soulève contre les coupures d'électricité et d'eau

  Une vague de protestations sans précédent secoue actuellement Madagascar, portée par une jeunesse déterminée qui refuse la résignation face aux conditions de vie dégradées. Ce mouvement, baptisé "Gen Z", illustre la colère d'une génération qui exige des changements concrets dans un pays où trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Des coupures qui exaspèrent le quotidien Au cœur de cette mobilisation se trouve une revendication simple mais vitale : l'accès constant à l'eau et à l'électricité. Les habitants d'Antananarivo, la capitale, subissent des coupures incessantes qui laissent souvent les foyers et entreprises sans électricité pendant plus de 12 heures d'affilée. Ces dysfonctionnements répétés paralysent l'économie locale et rendent la vie quotidienne particulièrement difficile. Pour une population où environ 75% des 30 millions d'habitants vivent dans la pauvreté selon les données de 2022, ces problèmes d'infra...

Madagascar : La dissolution du gouvernement ne suffit pas, la Gen Z continue la lutte

  Face à la pression populaire croissante, le président Andry Rajoelina a annoncé le 29 septembre la dissolution de son gouvernement. Cette décision intervient après des jours de manifestations qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations Unies, un bilan que les autorités malgaches contestent sans toutefois fournir de chiffres officiels. Un bilan humain tragique Parmi les victimes de cette répression figurent deux bébés qui auraient été asphyxiés par les gaz lacrymogènes utilisés massivement par les forces de l'ordre. Les protestations, qui avaient commencé pacifiquement, ont rapidement dégénéré face à l'intervention disproportionnée des forces de sécurité. Selon l'ONU, les forces de l'ordre sont intervenues avec une force excessive, lançant des gaz lacrymogènes, battant et arrêtant des manifestants. Certains policiers auraient même utilisé des munitions réelles contre la foule. Ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par plusieurs o...

Boeing, Iran, Madagascar : les faits, les questions, le contexte

  (Agence Ecofin) - Une affaire d’apparence administrative expose Madagascar à une controverse à portée internationale. Cinq avions de type Boeing 777, brièvement enregistrés auprès de l’Aviation civile malgache dans le cadre d’un convoyage technique, se retrouvent dans la flotte d’une compagnie iranienne soumise à des sanctions. L’Autorité de l’aviation civile du pays dénonce une fraude et se défend de toute complicité. L’enquête en cours soulève des interrogations sur la solidité des dispositifs de régulation, dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Madagascar et les États-Unis. Lire l'article