La SADC et l’initiative locale
Madagascar Tribune
mercredi 5 janvier 2011
L’idée d’installer un bureau de liaison de la SADC à Antananarivo fait son chemin. Si au départ la HAT y trouvait une ingérence, aujourd’hui elle lance des signes favorables à cette initiative sous-régionale. Après la dernière mission du Dr Simao, les positions des uns et des autres évoluent.
La communauté internationale commence aussi à parler d’une même voix. Mais des questions d’ordre fonctionnel se posent. Que deviendra l’initiative locale ? Qui assurera la coordination des différentes entités ONU, Union européenne, Union africaine, SADC, COI ? On peut résumer ainsi le schéma de la communauté Internationale. Premier point. Ne pas remettre en cause ce qui est acquis, en l’occurrence le référendum constitutionnel, le CST et le Congrès de la transition. La composition de ces deux institutions peut être susceptible d’aménagement.
Deuxième point. Maintenir la notion de consensualite et d’inclusivité sans y impliquer le droit de veto. Troisième point. Redéfinir de commun accord la fonction et la composition de la CENI et du gouvernement d’union nationale, ainsi que les échéances électorales. Quatrième point. L’application de ce schéma entraînera la reconnaissance et par conséquent la reprise de la coopération économique et diplomatique entre Madagascar et la communauté internationale.
Au seuil de la nouvelle année 2011, on constate une centaine flexibilité de la HAT, de l’opposition et de la communauté internationale. Une telle attitude promet de tourner définitivement la page de ces interminables négociations sans succès, et d’en finir avec la spirale de la violence et de la pauvreté engendrée par la crise. Ils ont enfin compris qu’une sanction n’a jamais été une solution, et qu’un régime de transition ne peut fonctionner que d’une manière consensuelle. Pour donner le maximum de chance à cette nouvelle dynamique, il faut rappeler qu’auparavant, la médiation était menée par deux éminents experts, Son Excellence Monsieur Dramé et le président Chissano. Ne cherchant pas à s’appuyer sur l’expertise locale, ils donnaient l’impression de faire la résolution de la crise malgache comme l’affaire des experts étrangers. À la suite de leur échec, la démarche malgacho-malgache à été adoptée. Loin d’être parfaite, cette démarche a le mérite de faire bouger les lignes. À présent, des contacts s’organisent entre les principaux acteurs de la vie politique, économique et sociale. L’appropriation de la solution de sortie de crise par les forces vives de la nation est une condition nécessaire de la réussite de tout schéma proposé de l’extérieur. La situation actuelle devrait permettre de mieux harmoniser l’initiative locale et celle de la communauté internationale pour une fin heureuse de la Transition.
André Rasolo
http://www.madagascar-tribune.com/La-SADC-et-l-initiative-locale,15298.html
mercredi 5 janvier 2011
L’idée d’installer un bureau de liaison de la SADC à Antananarivo fait son chemin. Si au départ la HAT y trouvait une ingérence, aujourd’hui elle lance des signes favorables à cette initiative sous-régionale. Après la dernière mission du Dr Simao, les positions des uns et des autres évoluent.
La communauté internationale commence aussi à parler d’une même voix. Mais des questions d’ordre fonctionnel se posent. Que deviendra l’initiative locale ? Qui assurera la coordination des différentes entités ONU, Union européenne, Union africaine, SADC, COI ? On peut résumer ainsi le schéma de la communauté Internationale. Premier point. Ne pas remettre en cause ce qui est acquis, en l’occurrence le référendum constitutionnel, le CST et le Congrès de la transition. La composition de ces deux institutions peut être susceptible d’aménagement.
Deuxième point. Maintenir la notion de consensualite et d’inclusivité sans y impliquer le droit de veto. Troisième point. Redéfinir de commun accord la fonction et la composition de la CENI et du gouvernement d’union nationale, ainsi que les échéances électorales. Quatrième point. L’application de ce schéma entraînera la reconnaissance et par conséquent la reprise de la coopération économique et diplomatique entre Madagascar et la communauté internationale.
Au seuil de la nouvelle année 2011, on constate une centaine flexibilité de la HAT, de l’opposition et de la communauté internationale. Une telle attitude promet de tourner définitivement la page de ces interminables négociations sans succès, et d’en finir avec la spirale de la violence et de la pauvreté engendrée par la crise. Ils ont enfin compris qu’une sanction n’a jamais été une solution, et qu’un régime de transition ne peut fonctionner que d’une manière consensuelle. Pour donner le maximum de chance à cette nouvelle dynamique, il faut rappeler qu’auparavant, la médiation était menée par deux éminents experts, Son Excellence Monsieur Dramé et le président Chissano. Ne cherchant pas à s’appuyer sur l’expertise locale, ils donnaient l’impression de faire la résolution de la crise malgache comme l’affaire des experts étrangers. À la suite de leur échec, la démarche malgacho-malgache à été adoptée. Loin d’être parfaite, cette démarche a le mérite de faire bouger les lignes. À présent, des contacts s’organisent entre les principaux acteurs de la vie politique, économique et sociale. L’appropriation de la solution de sortie de crise par les forces vives de la nation est une condition nécessaire de la réussite de tout schéma proposé de l’extérieur. La situation actuelle devrait permettre de mieux harmoniser l’initiative locale et celle de la communauté internationale pour une fin heureuse de la Transition.
André Rasolo
http://www.madagascar-tribune.com/La-SADC-et-l-initiative-locale,15298.html