ANKATSO : Le Seces ferme l'université

L'Express de Madagascar

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Les six universités de Madagascar ont parlé de la même voix. La grève du Seces s'étend désormais sur tout le territoire.

Les enseignants-chercheurs des universités de Madagascar abattent leurs premières cartes. Une assemblée générale s'est tenue à l'amphithéâtre de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'Ankatso vers 9 h, hier.

« Nous avons décidé de passer aux actes. Les entrées de l'université d'Antananarivo seront fermées à partir de vendredi », tonne Armand Rasoamiaramanana, président de la Direction collégiale du Seces. À cette heure-ci, la position du Seces de Fianarantsoa était encore floue. Le meilleur atout du syndicat reste les notes.

Un moyen presque infaillible pour faire rallier les étudiants à leur mouvement. « Nous allons boycotter tous les concours et tous les examens qui se déroulent en ce moment. Aussi bien au niveau local que national. Toutes les universités vont appliquer ces mesures », renchérit Armand Rasoamiaramanana. Cette décision, quelques étudiants de la faculté des Sciences l'attendaient avec impatience à la porte de l'amphithéâtre, hier. « Nous n'avons pas encore débuté nos examens, même la première session. Un nouveau calendrier est sorti il y a quelques jours. Et voilà que le Seces a pris ces mesures », regrette l'un d'eux. Une crainte confirmée car quelques filières du campus de la capitale sont déjà au stade du concours d'entrée en ce moment.

Une issue incertaine

En parallèle à la réunion du Seces, une vingtaine d'universitaires a organisé une rencontre avec la presse à Ambohipo. Ce groupe d'étudiants se veut être une troisième voix, neutre, dans ce feuilleton universitaire.

Leur porte-parole, Ravelomanantsoa Berija, lance un appel. « Nous supplions les enseignants-chercheurs de reprendre le travail et de faire passer les examens. Les enseignants et le ministère de l'Enseignement supérieur devraient trouver un terrain d'entente parce qu'ils sont tous deux responsables dans cette affaire ». Il devrait patienter car le ministre de l'Enseignement supérieur, Athanase Tongavelo, s'est trouvé en mission à Antsiranana hier. Armand Rasoamiaramanana persiste et signe : « Les étudiants, le personnel administratif et les enseignants se complètent. Je pense que ces deux entités vont nous apporter leur appui d'ici peu. De toute façon, nous avons des chaînes et des cadenas pour bloquer les portes si besoin est ». Vers 20 h, le Seces au niveau de l'université de Fianarantsoa a confirmé son ralliement au mouvement.


Maminirina Rado

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