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COMMUNALES : L’AMM s’attaque aux textes

LES NOUVELLES


L’association des maires de Madagascar (AMM) poursuit son bras de fer avec l’Etat. Hier, accompagné de quelques membres du bureau, son président a déposé, auprès du conseil d’Etat, trois requêtes en annulation des différents textes fondateurs des communales du 20 décembre prochain.
L’ordonnance n°2010-009 du 7 octobre relative aux élections communales. Le décret n°2010-884 du 13 octobre 2010, fixant les conditions d’application de cette ordonnance n°2010-009. Le décret n° 2010-812 du 20 septembre 2010 portant convocation des électeurs pour les élections des membres des conseils et des maires des communes urbaines et rurales.
Ce sont donc les trois textes qui font qui l’objet de la demande en annulation de la part de l’AMM. « C’est une suite logique des actions de l’association. En effet, nous continuons de penser que différents points concernant l’organisation de ces communales ne sont pas conformes aux législations en vigueur », a expliqué Guy maxime Ralaiseheno. Et d’ajouter : « Notre démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un véritable Etat de droit et il ne s’agit en aucun cas d’empêcher que les élections aient lieu puisque, comme vous le savez, nous avons toujours agi pour qu’elles se tiennent effectivement mais dans les normes », a-t-il fait valoir.
Ainsi, l’AMM préconise le report des scrutins communaux. Par ailleurs, les membres ne comptent toujours pas démissionner ni se présenter aux communales. « L’association compte actuellement 550 adhérents et environ un millier de maires ont d’ores et déjà signé la déclaration finale de l’AG que nous avons tenue il y a environ deux semaines à Andoharanofotsy », a avancé Guy Maxime Ralaiseheno.
Nasolo R.

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